Le contexte économique mouvementé offre au chef de l'Etat un rôle taillé sur mesure pour réconquérir l'opinion.
Lors du sommet européen du 21 juillet dernier, Nicolas Sarkozy s'était félicité d'avoir arraché un second plan d'aide à la Grèce après une rencontre de plus de sept heures avec Angela Merkel. Depuis le Cap Nègre où il est en vacances, le Président de la République continue de vouloir être en première ligne pour résoudre la crise de la dette européenne.
Selon Libération, il aurait ainsi activement travaillé ce week-end "à la mise au point d'une initiative commune avec la chancelière Angela Merkel". Ce qui aurait permis d'aboutir à la déclaration à quatre mains publiée dimanche soir afin de défendre les principes de solidarité européenne.
Mais la parole de Nicolas Sarkozy se fait également plus rare. Malgré son activisme ce week-end, le il s'est abstenu d'intervenir publiquement, laissant à François Baroin, le soin de rassurer l'opinion. Depuis trois mois, Nicolas Sarkozy a en effet signé un retour à la "méthode Pilhan": moins prolixe, il laisse son fidèle Claude Guéant, assumer les débats les plus clivants sur l'immigration ou la sécurité.
"Les crises ont plutôt profité au Président, analyse d'ailleurs Bruno Jeambar, directeur général adjoint d'Opinion Way. La dernière période où il a rebondi dans l'opinion, c'était entre septembre 2008 et septembre 2009 quand il fut confronté à la crise géorgienne et à la crise économique. C'est une période propice à l'expression de son volontarisme." De quoi nourrir l'espoir d'une réélection.
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