mercredi 24 août 2011
Ni blanchi ni innocenté, mais libéré
L'homo mediaticus est incorrigible. Hier, les articles, vidéos, émissions consacrés à l'abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn pour crimes sexuels, ont été les plus consultés. L'emballement est autant du côté des émetteurs que des récepteurs. DSK se retrouve unanimement « blanchi », synonyme d'innocenté, ce que DSK n'a pas pu être car il n'y a pas eu de procès. Il ne sera jamais coupable non plus dans l'affaire du Sofitel, même si la procédure continue sur le plan civil. Pendant que l'Histoire se joue en Libye, c'est vers le tribunal de New York, devant se prononcer dans une sordide affaire d'agression sexuelle, que nous nous tournions tous, jusqu'à la nausée. Pour DSK d'abord, ce fait divers est impitoyable. Il a tout perdu dans cette affaire, qui en a réveillé d'autres. Pour le PS, ensuite, qui a dû rebattre les cartes de sa primaire au plus mauvais moment, le « ouf ! » de soulagement ne sonne pas juste. « Laissons-lui le temps de choisir comment être utile à notre pays
et nous de travailler », dit en substance François Hollande. Maintenant, il y a « nous » et « lui ». Pour les médias et leurs consommateurs, enfin, il y a de sacrées leçons à tirer. Le doute doit toujours empêcher les conclusions hâtives. La justice américaine a abandonné les poursuites contre DSK. Là est la seule certitude. Petite consolation : hier le bureau national du PS ne s'est pas focalisé que sur DSK. Il en est ressorti des déclarations intéressantes sur la crise financière, la dette, la présidentielle
et même sur la fin du régime de Kadhafi. La politique reprendrait-elle le dessus sur le fait divers ?
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