Mais il va pouvoir revenir à Paris - il a "hâte" de rentrer en France, explique-t-il en sortant du tribunal. Et sitôt qu'il aura posé le pied sur le sol français, les micros se tendront par dizaines, les caméras se braqueront sur lui et il faudra répondre à cette question: quel rôle souhaite-t-il occuper dans la campagne présidentielle? Trois possibilités.
Pourtant, cette hypothèse est de loin la plus improbable, parce qu'il sort d'une épreuve éreintante, qui laissera certainement des traces dans l'opinion publique.
D'ailleurs, au PS, tous les cadres se réjouissent de cette décision, mais personne n'envisage un retour dans la course à l'Elysée, même ses plus proches, tels que le maire de Sarcelles, François Pupponi: "C'était le combat de sa vie (...) il faut essayer de tourner la page, le laisser reprendre ses esprits."
Mais aujourd'hui, la maire de Lille accuse encore plusieurs points de retard sur François Hollande. Si dans un mois, l'écart se maintient, Dominique Strauss-Kahn prendra-t-il le risque de soutenir une candidate qui part perdante?
Le plus sûr serait encore d'attendre le 16 octobre, soit la fin de la primaire pour ensuite intégrer l'équipe de campagne du candidat à la présidentielle. Que ce soit Hollande ou Aubry, DSK pourra s'appuyer sur ses soutiens, présents dans les deux camps, pour "faire son trou".
Enfin, il sera difficile pour le candidat désigné d'occulter l'expertise économique de l'ancien ministre et dirigeant du FMI. En ces temps de crise et d'explosion de la dette publique, la voix de DSK comptera.
Il pourrait parfaitement prendre ses distances et enfiler les habits d'un lointain conseiller économique, qui publierait quelques tribunes dans des journaux prestigieux. Et qui évoluerait loin des caméras. Cela le changerait.
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