mardi 30 août 2011
DSK : le retour de Piroska Nagy
L’affaire DSK continue en France. Le feuilleton va bien nous tenir jusqu’au réveillon. L’avocat de Tristane Banon, qui a déposé plainte pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn, a demandé au parquet de Paris l’audition de l’économiste du FMI, Piroska Nagy, qui avait entretenu en 2008 une relation avec Strauss-Kahn alors président du FMI.
Me David Koubbi rappelle que Piroska Nagy avait déclaré que son patron avait « abusé de sa position » et qu’elle avait été « piégée ». Elle avait également jugé que Dominique Strauss-Kahn était « un homme agressif » et déclaré qu’elle craignait qu’il « ait un problème pouvant le rendre peu adapté à la direction d’une institution où des femmes travaillent sous ses ordres ».
Selon l’avocat de Tristane Banon, l’affaire avait « visiblement été étouffée ». C’est le gang de DSK à l’époque, les communicants d’Euro RSCG (groupe Bolloré) qui avait nettoyé derrière lui. L’équipe de déminage avait géré l’affaire depuis Washington, tentant de faire pression sur Piroska Nagy elle-même, sur le cabinet d’avocats privé mandaté par le conseil d’administration du FMI pour enquêter sur cette liaison et sur les journalistes, avec la complaisance des plus grandes rédactions françaises.
A l’époque, le FMI à l’issue de cette enquête privée avait « blanchi » son patron estimant qu’il n’y avait « pas eu de harcèlement, ni de favoritisme, ni aucun autre abus de pouvoir ». Stéphane Fouks, n° 2 à l’agence de publicité Havas et président d’Euro RSCG, Ramzy Khiroun, conseiller pour le magnat des médias Arnaud Lagardère (étonnant après ça de voir Mamita et DSK en vainqueurs hilares en une de Paris-Match), Gilles Finchestein, directeur de recherche à Euro RSCG et Anne Hommel, porte-parole de DSK au FMI et à Paris, avaient fait une fois de plus du bon boulot.
Euro RSCG et son top management maîtrisent de nombreux contrats de publicité. Ils offrent des clients à la presse à coups de millions d’euros et participent de fait au business model de la presse : sans les publicités placées dans les journaux par Euro RSCG pour le compte de ses clients, la presse s’en sortirait encore plus mal qu’elle ne s’en sort. Euro RSCG est la 4e agence mondiale, ce qui en dit gros sur son poids. Les consultants, forts de ce poids, appellent les journalistes régulièrement pour faire passer des messages ou en supprimer en censurant certains papiers. C’est ce que l’on appelle la presse libre…
DSK chaque fois qu’il a frôlé la catastrophe en raison de ses relations maladives avec les femmes, a toujours pu compter sur les pressions de son gang pour le sortir du pétrin.
A la lumière des propos prononcés à l’époque par Piroska Nagy, David Koubbi estime qu’« il apparaît absolument nécessaire à la manifestation de la vérité dans le cadre de l’enquête en cours qu’elle soit entendue afin d’être éclairé sur les habitudes de DSK en la matière ».
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