lundi 22 août 2011
Benoît XVI et l’autre visage de la jeunesse
Certes il n’a pas le charisme et la verve de Jean Paul II. Depuis le conclave qui l’a installé au Vatican, il est présenté comme un réactionnaire de la pire espèce. A-t-il changé ? Il est juste entré dans la lumière à sa façon. Et ces Journées mondiales de la jeunesse entamées dans la confusion se sont achevées dans la ferveur, confirmant son lent mais sûr ancrage auprès des jeunes chrétiens. Or, les motivations de cette jeunesse-là ne sont pas si différentes de celles incarnées par les indignés qui lui faisaient front au début des JMJ. Toutes deux sont sujettes aux mêmes maux identitaires, aux mêmes préoccupations : travail, logement, avenir. Un million de chrétiens venus de 193 pays, souvent au prix de sacrifices, ont écouté Benoît, simple vicaire du Christ, qui s’efface derrière sa mission, là où leurs parents venaient voir Jean Paul superstar. Il a parlé de précarité d’emploi, de société superficielle et, entre ses apparitions, les pèlerins dansaient sur la Macarena ou Shakira. Elle s’estompe l’image du Panzer cardinal et de son appartenance aux jeunesses hitlériennes, lot des enfants allemands de sa génération à qui on ne demandait pas l’avis. Là où l’adulé Jean Paul mettait le préservatif à l’index, l’austère Benoît n’a pas eu d’anathème envers les comportements sexuels. Hier, les mêmes qui avaient accueilli les cathos sous un tombereau d’insultes étaient revenus à leur tolérance originelle. S’ils ne partagent par leur foi, ils en poursuivent une autre qui doit guider ce monde vers le même objectif : son salut.
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