lundi 22 août 2011
RETROUVÉ : Edito de la Nouvelle Lettre n°641 du 14 octobre 2000 rédigé par Jacques Garello.
"La vingt cinquième heure" de Virgil Gheorgiu, est un livre qui a marqué ma génération. Nous découvrions pour la première fois la réalité du communisme, ce qui se passait réellement de l'autre côté du rideau de fer. Jusque là la conspiration du silence et l'imbécillité criminelle des hommes d'Etat, tel Edouard HERRIOT, nous avaient persuadé que l'URSS était le pays du miracle socialiste, et Joseph STALINE le "père du peuple".
Ces jours-ci sur Canal Plus est diffusé Est-Ouest, un film que certains taxeront d'anti-communisme primaire, simplement parce qu'il dit la vérité sur l'écrasement physique et moral que le régime stalinien a organisé sur les êtres humains qui avaient le malheur de vivre sur le territoire soviétique.
Je m'aperçois que ce contre quoi notre conscience se révoltait à l'époque, ce qui a légitimé notre engagement depuis des décennies, n'est pas différent de ce que nous combattons à l'heure actuelle. C'est sans doute moins cruel, beaucoup moins spectaculaire, mais tout aussi malfaisant, contraire à la dignité et à la liberté des hommes. C'est la même odeur d'arbitraire, d'injustice, de mort qui n'a cessé de flotter, pas seulement dans les pays communistes, mais aussi dans les pays dits libres mais intellectuellement marxisés et socialement collectivisés, pas seulement dans les années trente ou quarante, mais encore aujourd'hui, au seuil du troisième millénaire.
Je dédie ces pensées à Madame AUBRY, dont on nous dit qu'elle quitte sa rude tâche ces jours-ci, et dont un futuriste anglais nous prédit qu'elle sera notre Président de la République dans moins de vingt ans. Tout ce qu'a fait cette femme au pouvoir a ces relents d'arbitraire, d'injustice et de mort que j'évoquais à l'instant, et à quoi l'on reconnaît qu'une société est en train de pourrir.
Le moindre de ses méfaits a été les trente cinq heures. Dans sa version d'origine, c'était déjà une excellente façon de ruiner les entreprises françaises, mais la philosophie et la méthode valaient plus que les dispositions de la loi. La philosophie était celle de la police économique. L'Etat se charge de contrôler les conditions dans lesquelles les entreprises embauchent, organisent le travail et le rythme du travail. La méthode est celle du décret, ou des oukases : les trente cinq heures seront organisés suivant la volonté du ministre, et non sur la base des négociations entre les partenaires concernés ; c'est la négation du contrat, fut-il collectif, pour établir le règne du diktat, incontrôlé, bien qu'anti-constitutionnel, contraire à toute liberté publique et privée.
Comme l'a souligné sans complaisance Edmond MAIRE dans son interview à Libération (commentée sur notre site libres.org la semaine dernière) Martine AUBRY nous a ramenés à une gauche jacobine, étatiste, considérant le patronat comme un ennemi de classe, le profit comme un fléau social, le contrat comme une exploitation, le capitalisme comme le démon. Nous voilà revenus au Programme Commun de la gauche, aux heures les plus sombres de la communisation française. Comme elle va se sentir à l'aise aux côtés des communistes staliniens dont elle a besoin pour être élue à Lille ! Comme elle manie avec aisance cette langue de bois marxiste qui avait cours dans les commissariats et les camps de l'URSS. Elle aura remis la France à l'heure vingt cinquième.
Mais il y a pire encore. Je ne cesserai de protester contre la loi qu'elle est en train de faire voter non seulement sur l'IVG (nom séant de l'avortement), mais aussi sur le rôle de la famille dans les IVG qui concernent les mineures. L'avortement du troisième mois (que l'on appelle habilement avortement de la 12° semaine) est une atteinte inimaginable à la vie d'un être humain complètement formé. A cette période, comme l'enseigne la science médicale, l'être humain n'est plus un embryon, un être humain potentiel, mais un foetus, c'est à dire un être humain réel. J'admets difficilement la distinction entre le potentiel et le réel, puisque le développement de la vie est un processus continu dès la fécondation, mais il y a quelque chose que personne ne peut nier : l'embryon est devenu un être humain réel, au point qu'il commence à se manifester dans le sein de sa mère. Voilà donc la porte ouverte à l'eugénisme, voilà le droit de supprimer un être vivant, sous des prétextes qui seront évidemment toujours indiscutables.
L'un des prétextes n'est-il pas la peur des parents pour les mères mineures ? Qu'à cela ne tienne : on s'arrangera pour ne pas en parler aux parents, on requerra l'aide d'un "adulte référant", quelque bonne âme qui accepte d'être complice et d'entourer des soins nécessaires la mineure interruptrice. Ici, Martine AUBRY n'interrompt pas seulement la vie, mais la famille.aussi. Comme dans le régime soviétique, comme chez Hitler, elle sépare les enfants des parents pour les actes les plus importants de leur vie à leur âge. C'est le discours sur l'émancipation, sur l'affranchissement, c'est l'Etat prenant possession de la jeunesse.. Depuis Lénine, Staline, Hitler ou Ceusescu, on sait que les enfants sont la propriété de l'Etat, et que les parents ne sont que des nourriciers subsidiaires.
Ainsi, chez ce ministre hors du commun, toutes les déviances, toutes les dégradations, toutes les déraisons trouvent un écho favorable. Dans ces conditions j'espère fortement :
- que les mesures qu'elle a fait prendre soient rapportées dans les plus brefs délais, et le moins que l'opposition puisse promettre est d'annuler toutes les lois Aubry, sans exception,
- que cette dame ne parvienne jamais aux plus hautes fonctions de l'Etat, et que le prophète qui la voit à l'Elysée se trompe,
- que les gens du Nord mettent un coup d'arrêt à la carrière liberticide et infanticide de Martine AUBRY. Que vienne le plus tôt possible sa dernière heure politique.
DÉJA, C'EST TOUT DE MÊME SENSÉ DE DIRE QU'IL NE FAUT PAS QU'ELLE PASSE,NON ?
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