TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 25 juillet 2011

Maillot jaune

Fan de vélo, comme chacun sait, Nicolas Sarkozy a dû savourer à sa juste mesure l’épilogue de ce Tour de France 2011. Il aurait sans doute préféré une victoire tricolore - c’est toujours bon pour le moral de la France. Il s’est certainement trouvé une infinité certaine avec le vainqueur comme avec le scénario de cette édition dite « du renouveau » aussi animée que l’année électorale qui s’annonce.

À plusieurs reprises, le futur candidat a déclaré qu’il ne souhaitait pas courir avec le maillot jaune sur les épaules. Il est effectivement loin de le porter si l’on en croit les derniers sondages mais on peut comprendre aujourd’hui pourquoi ce retard ne semble pas le stresser plus que de raison. Certes, dans les intentions de vote, son retard avec François Hollande reste toujours de 14 points et d’une dizaine sur Martine Aubry, mais il n’est plus aussi décroché qu’il ne l’était au printemps quand certains observateurs le disaient quasiment en perdition. Le voilà aujourd’hui, petite étape par petite étape, qui commence à grappiller les secondes ici et là. Les grosses défaillances semblent derrière lui quand elles n’ont pas encore affecté ses principaux rivaux, si on met de côté, bien sûr, la chute prématurée de DSK. Dans le sondage du «Journal du dimanche» d’hier, qui l’avait crédité en avril de son plus mauvais score depuis le début du quinquennat, il a brutalement repris six points. Une embellie qui ne doit rien au hasard puisqu’elle suit une échappée internationale où il a marqué des points, en particulier sur le dossier grec et sur celui de la renaissance du couple franco-allemand.

S’il n’est jamais bon quand il fait la course en tête -c’est toujours dans cette situation qu’il commet des erreurs- le coureur Sarkozy est un excellent poursuivant. Déjà, en 2007, c’est dans les trois derniers mois de la compétition qu’il avait produit l’effort décisif.

Depuis quelques semaines, il a su se faire habilement oublier sur les horizons français. C’est qu’il se réserve pour les rendez-vous de la montagne où il est capable de mettre le grand braquet et de le tenir jusqu’à la ligne d’arrivée. Il ne risque pas la fringale puisqu’il a déjà mangé son pain noir et qu’il en a tiré une énergie de revanche.

Sera-t-il capable, à la façon d’un Contador, de dépasser le rejet d’une partie du public pour s’imposer à l’usure comme Cadel Evans ? La route est encore longue.

0 commentaires: