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mardi 5 juillet 2011

Le coup de fil de DSK à Martine Aubry

Martine Aubry veut-elle couper court à l'hypothèse d'un retour de Dominique Strauss-Kahn pour ne pas perturber sa campagne ou fait-elle passer un message de son allié ? La candidate a fait discrètement savoir qu'elle s'était entretenue par téléphone avec DSK, peu après l'audience du tribunal de New York, qui a décidé, vendredi 1er juillet, de sa libération sur parole.

L'ancien patron du FMI lui aurait confié qu'il ne concourrait pas à la primaire socialiste. L'entourage de Martine Aubry s'est chargé de relayer la conversation. Le strausskahnien Jean-Marie Le Guen a riposté. Il "nie formellement que DSK ait pu tenir de tels propos". Certains conseillers de la candidate affirment que DSK apportera un soutien actif à Martine Aubry.
"Ils sont restés dans l'esprit de leur pacte : le mieux placé doit concourir", souligne un proche de la maire de Lille. Lors de son point de presse hebdomadaire, lundi 4 juillet, le porte parole du PS et soutien de Martine Aubry Benoît Hamon a affirmé que "l'hypothèse d'une candidature de Dominique Strauss-Kahn à la primaire est la plus faible".
L'OMBRE DE SON ALLIÉ
Martine Aubry qui s'est déclaré candidate le 28 juin n'a aucun intérêt à prolonger le doute sur une possible candidature de DSK. Son entrée dans la campagne a déjà été occultée par la nomination de Christine Lagarde au FMI, la libération des deux otages français en Afghanistan et le rebondissement judiciaire autour de DSK. Rattrapée par l'ombre de son allié, la voici de nouveau contrainte de démontrer qu'elle n'est pas une candidate "par défaut". Dimanche sur France 2, elle avait assuré qu'elle serait "candidate jusqu'au bout".
Les amis de DSK sont également prudents sur le retour de leur mentor, mais ils ne ferment aucune porte. Depuis son arrestation dans la nuit du 14 au 15 mai, l'ancien patron du FMI, concentré sur sa défense, n'a jamais donné la moindre indication publique sur sa volonté d'abandonner la course pour la présidentielle de 2012.
Jusqu'à ce "coup de tonnerre", M. Strauss-Kahn figurait dans les études d'opinion en position de grand favori, pour emporter la présidentielle face à Nicolas Sarkozy, distançant très nettement tous les autres candidats socialistes, en particulier Mme Aubry. "La politique est assez loin de son esprit. Le temps judiciaire n'est pas fini... Je pense que la possibilité, je dis bien la possibilité, de participer aux primaires s'il le souhaite doit être laissée", a assuré lundi 4 juillet Pierre Moscovici qui a décidé la semaine dernière de rallier François Hollande.
Sophie Landrin

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