TOUT EST DIT

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jeudi 21 juillet 2011

La crise de la dette souveraine atteint son point critique

Alors que la Grèce s’achemine vers un défaut sélectif, Moody's a décidé hier de dégrader la note de l'Irlande en catégorie spéculative.

  Les pays périphériques s’effondrent un à un comme un château de cartes. Après la Grèce et le Portugal, Moody's a décidé hier soir de rétrograder la note de l'Irlande en catégorie spéculative. De «Baa3», la note de la dette souveraine passe à «Ba1», avec une perspective négative qui indique que de nouvelles dégradations sont probables. Alors que S&P et Fitch notent l'Irlande BBB+, trois crans au-dessus de la catégorie spéculative, Moody’s explique que «bien que la note Ba1 de l'Irlande indique un risque de restructuration nettement plus bas que la note Caa1 de la Grèce, la possibilité accrue d'une participation du secteur privé a pour effet de décourager encore un peu plus de futurs prêts du secteur privé et d'accroître la probabilité d'une incapacité de l'Irlande à regagner accès aux marchés en des termes viables dans un avenir proche». L'euro chutait cette nuit à 1,3837, un plus bas de 4 mois.

Le spread entre le rendement des obligations d’Etat à 10 ans irlandais et allemand avait dépassé les 1.100 points de base lundi, avant de revenir hier à 1.080. «Les agences de notation, par leur discours, facilitent le risque de contagion» explique Aurel BGC. Alors que la probabilité d’un «défaut sélectif» de la dette grecque gagne du terrain, l’issue des discussions entre responsables européens, qui se poursuivent vendredi, devrait fixer également le sort de l’Irlande et du Portugal, qui avaient été dégradés en catégorie «junk» la semaine dernière.

Charles Dallara, directeur de l’Institut de Finance Internationale (IIF), lobby de banques détentrices de créances souveraines, qui presse pour un rachat de la dette grecque avec décote et un swap d’obligations pour réduire le poids de la dette, a indiqué au Wall Street Journal que «il y a un monde entre un défaut sélectif temporaire qui fait partie d’un processus courant, et un défaut improvisé. Les marchés ne seront pas perturbés par défaut sélectif s’il se fait dans le cadre d’une solution pérenne pour la Grèce».

Si les économistes considèrent qu’une telle solution peut être transposable au Portugal et à l’Irlande, l’Italie est considérée comme «too big to fail». «L’Italie n’est pas la Grèce et c’est bien cela qui inquiète au plus haut point le marché» estime Natixis. Aurel BGC précise que «système financier européen ne peut pas supporter un défaut sur la dette italienne» et que «la taille du fonds est insuffisante pour financer les besoins du pays».

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