dimanche 10 juillet 2011
Boules puantes
Martine Aubry contre-attaque. Contre une partie de son entourage, la candidate à la primaire socialiste choisit de dénoncer publiquement des rumeurs sur son mari – prétendu proche des islamistes – ou sur sa santé – elle aurait dû subir des cures de désintoxication à l’alcool.
Ces attaques circulaient jusqu’alors sur Internet. Elles alimentaient les dîners en ville au nom du "Marquis de Source Sûre", comme dirait Jean-Louis Borloo.
Elles viennent alourdir un climat nauséeux : l’affaire de la Porsche empruntée par DSK, la plainte tardive d’une "victime" de DSK, les révélations sur le financement de la campagne de 1995 du candidat Balladur. Sans oublier des "outings" sauvages d’élus homosexuels.Toutes ces rumeurs sont distillées et amplifiées au mépris du droit et de la protection des personnes par les nouveaux médias. Sur Internet, sur Twitter, tout est permis ou presque. Il faut mobiliser de nombreux moyens pour remonter des pseudonymes et des adresses Internet.
La candidate aux primaires socialistes prend un grand risque : donner corps à ces rumeurs. "Mentez, mentez, il en restera quelque chose…" Ce faisant, Martine Aubry adopte un comportement qui rappelle celui d’un autre candidat devenu président. Face à la calomnie, le très informé ministre de l’Intérieur n’a jamais hésité à stigmatiser publiquement les colporteurs et à demander justice avec ténacité. On peut regretter que Martine Aubry n’ait pas pris plus de distances avec la fédération socialiste de Marseille et avec des pratiques mises à nu par la justice. Mais cette sortie publique permettra peut-être de limiter les boules puantes dans le débat démocratique. Car cette campagne présidentielle s’annonce aussi violente que son résultat est incertain.
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