dimanche 5 juin 2011
Le débat nécessaire
Les Français ne paniquent pas vis-à-vis du nucléaire. Mais ils sont de plus en plus nombreux à vouloir sortir du tout nucléaire. Trois mois après Fukushima.
Cette catastrophe rebat les cartes en Europe, avec la décision d’Angela Merkel d’arrêter les centrales allemandes, pour des raisons de politique intérieure. En France, Martine Aubry propose une sortie progressive, ce qui ressuscitera la gauche plurielle. François Hollande souhaite en réduire la part.
Ce débat a été longtemps étouffé par les ingénieurs. Certains ont menti sur l’ampleur de la catastrophe de Tchernobyl. Anne Lauvergeon, présidente d’Areva, a créé une communication publique sur le fonctionnement et l’organisation de la filière. Aujourd’hui, il faut aller plus loin. Les citoyens doivent pouvoir se déterminer en connaissance de cause.
L’énergie nucléaire permet un développement économique plus indépendant. Mais elle place des régions entières à la merci de l’irresponsabilité d’un pays voisin. Tout accident peut détruire durablement la vie d’une manière effrayante.
Et les déchets restent radioactifs pendant des centaines d’années. Pour autant, le nucléaire civil a tué infiniment moins que chacune des énergies traditionnelles (pétrole, gaz, charbon). Il existe des voies alternatives. Elles sont coûteuses. La capacité créatrice de l’humanité peut trouver des solutions nouvelles.
Certes, cela demandera du temps, mais il est impossible de refuser tout à la fois le charbon propre (cela existe), les gaz de schiste (qui ne détruisent pas forcément les nappes phréatiques comme le fait croire un matraquage de communication) et le nucléaire (énergie la moins destructrice de CO2). Cet enjeu crucial ne peut être déterminé uniquement par des stratégies politiciennes.
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