Un millier de Grecs ont manifesté samedi dans le centre d'Athènes à l'appel des principaux syndicats, pour protester contre les nouvelles mesures d'austérité prises par le gouvernement afin d'assainir ses finances publiques.
En dépit des appels à une mobilisation massive, les manifestants étaient environ un millier à défiler sans incident samedi dans le centre de la capitale grecque, derrière une banderole proclamant "nous résistons". Il s'agissait en majorité de salariés de la compagnie électrique publique PPC, d'employés du port et d'enseignants.
Les autorités grecques pourraient même bénéficier d'une aide financière supplémentaire de la part de leurs partenaires de la zone euro. "Je m'attends à ce que l'Eurogroupe s'entende pour qu'un financement supplémentaire soit fourni à la Grèce" à de "strictes" conditions, a déclaré vendredi Jean-Claude Juncker.
Le Premier ministre luxembourgeois, par ailleurs chef de file des 17 ministres des Finances de la zone euro, l'Eurogroupe, a également laissé entendre que le secteur privé pourrait être appelé à apporter sa contribution "sur la base du volontariat". Les Etats membres de la zone euro ont entamé des discussions pour étudier l'idée de demander à des créanciers privés de donner plus de temps à la Grèce afin qu'elle rembourse ses obligations ou en achète de nouvelles.
La Grèce a jusqu'à présent reçu 53 milliards d'euros issus du plan de sauvetage de 110 milliards d'euros. D'après la troïka, les nouveaux fonds, représentant 12 milliards d'euros, devraient vraisemblablement être disponibles début juillet.
Précisant de son côté que l'inspection de la "troïka" s'était achevée de "façon positive", le ministère grec des Finances a souligné qu'avaient été évoqués le programme de privatisation visant à lever 50 milliards d'euros d'ici fin 2015 et les nouvelles mesures destinées à atteindre l'objectif de réduction du déficit et des réformes structurelles de l'économie grecque.
En mai, le ministre des Finances Georges Papaconstantinou a annoncé un plan d'austérité pour 2011 représentant environ 6,4 milliards d'euros, afin de porter le déficit à 7,5% du Produit intérieur brut, contre 10,5% en 2010. AP
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