mercredi 29 septembre 2010
Les gaietés du Parlement
L’Assemblée nationale se démène, sans trêve ni repos. Ça bouge tout le temps, là-dedans, surtout lorsque les caméras tournent. À tel point que Bernard Accoyer, maître des lieux, ne sait plus où donner de la tête.
Pour retarder le vote sur la réforme des retraites, le 15 septembre, la gauche tenait interminablement le crachoir. Lui, de son perchoir, décida d’interrompre l’exercice. L’initiative ne fut guère appréciée. L’obstruction parlementaire, bien que vaine et sans issue, fait partie de la panoplie républicaine. La droite, jadis, ne se priva pas d’en user.
L’élu haut-savoyard, pris d’impatience, a donc “coupé le sifflet” d’une opposition furibarde qui réclame maintenant sa démission. Quel cirque ! D’un enfantillage l’autre, les Français contemplent ce spectacle navrant. Leur opinion du Parlement n’en sortira pas grandie…
Dans l’hémicycle, pourtant, se joue souvent l’avenir du pays. Hier, par exemple, les députés commençaient l’examen d’un projet de loi qui veut durcir la politique d’immigration. Sauront-ils en débattre sans s’échanger des noms d’oiseau ? La complexité du sujet mérite un examen sérieux, honnête, nuancé.
Mais la caricature, hélas, pointe déjà le bout de son nez. Le ministre Éric Besson, jetant la subtilité aux orties, croit bon de résumer ainsi l’affaire : “Je veux fabriquer des bons Français”. Pourvu que, se prenant pour Dieu, il ne les crée pas à son image…
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