mardi 28 septembre 2010
La BCE ne juge pas "souhaitable" une taxe sur les transactions financières
Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet s'est montré très circonspect ce lundi sur la création d'une taxe sur les transactions financières, défendue par Berlin et Paris.
Ce lundi, devant un parterre de députés européens, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a repoussé l'idée avancée par la France et l'Allemagne d'une taxe sur les transactions financières. "Je comprends que l'idée puisse être séduisante", a-t-il dit, mais "il est de notre devoir de signaler des difficultés majeures là où nous voyons des difficultés majeures".
"D'après notre analyse, [elle] n'est pas souhaitable pour des raisons économiques et financières, et pour des raisons techniques, il y aurait d'énormes difficultés à la mettre en place", a-t-il affirmé. "Cela pourrait tout simplement déplacer les transactions financières sur d'autres sites", a-t-il poursuivi.
La Commission européenne avait montré peu ou prou montré les mêmes réticences, en août, en mettant en avant les difficultés de mise en oeuvre d'un tel projet et en soulignant "le risque d'évasion fiscale". "Certaines transactions pourraient être transférées dans des juridictions qui n'appliquent pas la taxe ", avait-elle souligné.
De plus, malgré les tentatives de Paris et Berlin pour convaincre leurs voisins, des pays européens comme la Suède ont manifesté leur opposition ferme à cette taxe, notamment lors du sommet des ministres des Finances européens début septembre à Bruxelles.
Lors du G20 de Toronto en juin, où l'idée avait été initialement présentée, elle n'avait pas non plus fait l'unanimité. Défendus par le Brésil ou encore la Norvège, elle avait été rejetée par les Etats-Unis et le Canada notamment.
Crise de la dette de la zone euro
Jean-Claude Trichet est également revenu ce lundi sur les problèmes d'endettement des pays de la zone euro, affirmant que les pays européens "sous-estimaient en permanence" l'ampleur de leurs problèmes budgétaires, et n'en faisaient jamais assez en la matière.
Après la crise de la dette qui a secoué la zone au printemps, "tout le monde sait qu'il est très important" d'oeuvrer au respect des critères européens de dette et de déficit public, a-t-il indiqué, tout en se prononçant pour des mécanismes stricts de prévention et de sanction des dérapages. Il a ainsi appelé à la création d'un comité de Sages pour analyser et surveiller les politiques économiques des pays membres.
La BCE a aussi ce lundi annoncé avoir racheté pour 134 millions euros d'obligations d'Etat de pays de la zone euro la semaine passée. Ce volume est en baisse par rapport à la semaine précédente, où la banque centrale avait déboursé 323 millions d'euro. Au total, depuis mai, la BCE est intervenue à hauteur de 61,5 milliards d'euros sur le marché des obligations publiques. Même si les spéculations continuent sur la solvalibilité de certains pays européens, les tensions sur le marché de la dette se sont atténués depuis l'été.
Ce lundi, devant un parterre de députés européens, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a repoussé l'idée avancée par la France et l'Allemagne d'une taxe sur les transactions financières. "Je comprends que l'idée puisse être séduisante", a-t-il dit, mais "il est de notre devoir de signaler des difficultés majeures là où nous voyons des difficultés majeures".
"D'après notre analyse, [elle] n'est pas souhaitable pour des raisons économiques et financières, et pour des raisons techniques, il y aurait d'énormes difficultés à la mettre en place", a-t-il affirmé. "Cela pourrait tout simplement déplacer les transactions financières sur d'autres sites", a-t-il poursuivi.
La Commission européenne avait montré peu ou prou montré les mêmes réticences, en août, en mettant en avant les difficultés de mise en oeuvre d'un tel projet et en soulignant "le risque d'évasion fiscale". "Certaines transactions pourraient être transférées dans des juridictions qui n'appliquent pas la taxe ", avait-elle souligné.
De plus, malgré les tentatives de Paris et Berlin pour convaincre leurs voisins, des pays européens comme la Suède ont manifesté leur opposition ferme à cette taxe, notamment lors du sommet des ministres des Finances européens début septembre à Bruxelles.
Lors du G20 de Toronto en juin, où l'idée avait été initialement présentée, elle n'avait pas non plus fait l'unanimité. Défendus par le Brésil ou encore la Norvège, elle avait été rejetée par les Etats-Unis et le Canada notamment.
Crise de la dette de la zone euro
Jean-Claude Trichet est également revenu ce lundi sur les problèmes d'endettement des pays de la zone euro, affirmant que les pays européens "sous-estimaient en permanence" l'ampleur de leurs problèmes budgétaires, et n'en faisaient jamais assez en la matière.
Après la crise de la dette qui a secoué la zone au printemps, "tout le monde sait qu'il est très important" d'oeuvrer au respect des critères européens de dette et de déficit public, a-t-il indiqué, tout en se prononçant pour des mécanismes stricts de prévention et de sanction des dérapages. Il a ainsi appelé à la création d'un comité de Sages pour analyser et surveiller les politiques économiques des pays membres.
La BCE a aussi ce lundi annoncé avoir racheté pour 134 millions euros d'obligations d'Etat de pays de la zone euro la semaine passée. Ce volume est en baisse par rapport à la semaine précédente, où la banque centrale avait déboursé 323 millions d'euro. Au total, depuis mai, la BCE est intervenue à hauteur de 61,5 milliards d'euros sur le marché des obligations publiques. Même si les spéculations continuent sur la solvalibilité de certains pays européens, les tensions sur le marché de la dette se sont atténués depuis l'été.
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