Le président Asif Ali Zardari est en tournée. D’abord à Paris, puis à Londres. Pendant que le Pakistan, son pays, prend l’eau, que ses compatriotes se noient par milliers, que les épidémies menacent, Zardari et sa suite mènent grand train. 8 000 euros la chambre dans la capitale britannique. À ce tarif-là, la baignoire doit tenir de la piscine.
Au passage, les 12 millions de Pakistanais sans-abri ont appris avec soulagement que leur honorable dirigeant possède en France une misérable demeure, le manoir de la Reine Blanche, un château du XVI e siècle. Bon prince, le gouvernement français a mis à sa disposition un hélicoptère pour lui en faciliter la visite, histoire de s’assurer que la toiture est épargnée par les gouttières…
Asif Ali Zardari est aussi un homme d’affaires en eaux troubles. Au Pakistan, il est surnommé “Monsieur 10 %”, c’est le montant des commissions qu’il s’attribue.
Il est officiellement en Europe pour donner toute garantie à Sarkozy et Cameron sur sa détermination à lutter contre les talibans. Et pas du tout pour mettre en selle son fils Bilawal, 21 ans, étudiant en Angleterre et promis à un brillant avenir politique à la tête du parti de papa, le PPP. Touchante attention tout de même que celle de ce père insubmersible soucieux de l’avenir de sa progéniture !
Au Pakistan, sa visite prolongée en Europe fait des vagues. Qu’importe ! Zardari a l’art de passer entre les gouttes…
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