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dimanche 8 août 2010

Jörg Haider et les "millions de Saddam"

Quels rapports entretenait le populiste autrichien Jorg Haider, décédé en 2008 dans un accident de la route, avec les dictateurs du Moyen-Orient ? Des rapports financiers, accuse le magazine Profil, au terme d'une longue enquête. L'ancien leader d'extrême-droite aurait notamment reçu plus d'un million de dollars de la part de Saddam Hussein.
Jörg Haider s'était rendu en Irak à plusieurs reprises en 2002 avec Ewald Stadler, un collègue du Parti libéral, officiellement pour des missions humanitaires. Un document du ministère de l'intérieur irakien, datant de 2008 et consulté par Profil, indique qu'en réalité, les deux hommes s'étaient engagés lors de ces visites à obtenir des soutiens en Europe au régime de Saddam Hussein, en échange d'une somme de cinq millions de dollars.

Ewald Stadler, accusé d'avoir perçu la plus grande partie de cette somme, a démenti samedi avoir touché de l'argent de la dictature irakienne. Il a affirmé que les visites ne concernaient exclusivement que des actions humanitaires, dont le transfert en Autriche d'enfants irakiens malades pour qu'ils y soient soignés. Une version que Jörg Haider avait lui-même défendue de son vivant, sans pour autant se priver de se vanter, en privé, d'avoir permis à des entreprises autrichiennes d'obtenir "des milliards de dollars de contrats" en Irak.

Ces dernières semaines, la presse autrichienne a également révélé l'existence de comptes secrets qu'aurait détenu Jörg Haider au Lichtenstein, contenant plus de 45 millions d'euros. L'origine des fonds est quant à elle inconnue, mais toujours d'après Profil, M. Haider aurait également reçu des dons en liquide du dictateur libyen Mouammar Kadhafi.

La police autrichienne a saisi lors d'une perquisition le journal d'un ancien confident du leader d'extrême-droite, mais avance avec prudence dans ce dossier politique et financier ; la gauche autrichienne accuse les autorités de n'avoir rien fait, alors que les premiers soupçons avaient émergé en 2007. L'opposition évoque notamment un financement occulte du BZÖ, le parti qu'il avait créé en 2005 ; à plusieurs reprises, Jörg Haider avait fait campagne sur le thème de la corruption de ses adversaires politiques.

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