mercredi 8 octobre 2014
L'Unesco redemande le retour des frises du ParthénonNOUVEAU
Soutenue par l'organisation internationale, la Grèce demande le retour de son patrimoine à Athènes, conservé aujourd'hui par le British Museum de Londres.
Cela dure depuis plus de trente ans. En 1983 L'actrice Melina Mercouri, alors ministre de la Culture, avait demandé officiellement le retour à Athènes des frises orientales du Parthénon, conservées par le British Museum de Londres. Cette requête qui pouvait à première vue sembler légitime est pourtant restée lettre morte.
Aujourd'hui, c'est sous l'égide de l'Unesco qu'une nouvelle campagne de
mobilisation voit le jour. Elle vise à ramener ce trésor emblématique de l'art hellène à Athènes. Ioannis Maronitis, la cheville ouvrière de la délégation grecque et le président de la section de l'Unesco, qui possède ses bureaux au Pirée, a légitimé cette nouvelle demande: «Les Grecs, mais pas seulement, tous les citoyens du monde sensibles aux questions de justice et de patrimoine doivent soutenir le retour des frises du Parthénon.»
Depuis 1983 l'argument du British Museum pour continuer de détenir les frises du Parthénon reposait sur l'incapacité supposée des Grecs à conserver décemment ces trésors du patrimoine de l'humanité. L'ouverture d'un musée ultra-moderne en 2009 sur l'Acropole rend obsolète le plaidoyer anglais.
Le président du musée grec a réaffirmé nettement sa position: «Le British Museum et la Grande-Bretagne prétendaient jusque-là que la Grèce n'étaient pas capables d'entretenir les marbres et des les agencer correctement. Cette démonstration ne tient plus. Nous avons un musée tout neuf avec une vue idéale sur le site originel.»
L'Unesco et le gouvernement Grec ont un autre allié médiatique de poids. En février dernier George Clooney en personne, en pleine promotion de son film Monuments Menavait déclaré que «ce serait une bonne chose si les frises revenaient à Athènes».
Si l'action de mobilisation de l'Unesco porte ses fruits, il aura fallu deux siècles pour que les décorations historiques du monument dédiées à la déesse Athena reprennent le chemin de la cité grecque. En 1801, Lord Elgin, alors ambassadeur d'Angleterre à Constantinople, demandait à son fondé de pouvoir à Athènes, de ramener à Londres les fameuses frises. Il voulait enrichir le patrimoine du Royaume-Uni...
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