mercredi 8 octobre 2014
Kirchner se déchaîne contre les Etats-Unis et leurs alliés
Intervenant le 24 septembre dernier dans le cadre du débat général de la 69e session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, la présidente argentine Cristina Fernández Kirchner s’en est prise violemment aux Etats-Unis et à leurs alliés, fustigeant en bloc les fonds « vautours » dont son pays serait aujourd’hui victime et la politique arabe menée par les Occidentaux.
La présidente argentine, qui affirme que Washington est en train de planifier la chute de son gouvernement et même son assassinat, a en effet accusé le système judiciaire américain de « complicité » avec les fonds « vautours » qui « harcèlent » son pays dans le litige sur sa dette. Rappelons que le processus de désendettement du pays, conclu avec 93 % des créanciers après la faillite de 2001, chancelle depuis que la justice américaine a ordonné à Buenos Aires de verser 100 % de la valeur initiale des bons à des fonds « vautours » minoritaires. Le paiement des créanciers du pays a même été bloqué tant que ce jugement n’est pas exécuté par Buenos Aires, ayant contraint le pays à se déclarer en défaut de paiement partiel fin juillet. Particulièrement remontée, Kirchner a expliqué, lors de son intervention, que l’Argentine « est un pays qui veut et qui peut payer sa dette, et qui va payer sa dette en dépit du harcèlement des fonds vautours ».
Après quoi la présidente argentine s’est lancée dans un véritable réquisitoire à l’encontre de la politique menée par les Occidentaux au Moyen-Orient. Une intervention dont les stations de télévision ont décidé de suspendre la diffusion en direct et de stopper la traduction, mais dont les principaux points ont été publiés sur les réseaux sociaux. Notamment sur le site de la revue tiers-mondiste Afrique Asie, qui accuse les chaînes internationales d’avoir suspendu la diffusion de ce discours parce que « Mme Cristina Fernandez de Kirchner a transgressé la ligne rouge des Américains et de leurs alliés ».
Selon le journaliste d’Afrique Asie, Al-Manar, la présidente argentine, s’adressant aux représentants américains à l’ONU, aurait ainsi successivement déclaré que « nous nous sommes réunis, il y a un an, quand vous avez qualifié de terroriste le régime du (président syrien) Assad, et soutenu les rebelles (en Syrie) que vous avez surnommés de révolutionnaires. Aujourd’hui on se réunit pour éradiquer ces révolutionnaires qui se sont avérés êtres des terroristes. (…) Vous avez dans le passé inscrit le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes alors qu’il est un grand parti reconnu au Liban ! (…) Vous avez accusé l’Iran d’être derrière l’explosion ayant visé l’ambassade israélienne à Buenos Aires en 1994, alors que les enquêtes argentines ne sont pas parvenues à prouver l’implication de l’Iran. (…) Vous avez adopté une résolution contre Al-Qaïda après les attentats du 11 septembre. Des pays comme l’Irak et l’Afghanistan ont été profanés et leurs habitants tués sous ce motif, alors que ces deux pays souffrent toujours du terrorisme ! (…) Il s’est avéré, après la guerre israélienne contre Gaza, qu’Israël a commis un désastre horrible et causé la mort d’un grand nombre de civils palestiniens, alors vous ne vous intéressez qu’aux roquettes qui se sont abattues sur Israël, et qui n’ont causé ni dommages, ni pertes humaines ! (sic) » Et la présidente argentine de conclure sur cette question : « On se réunit aujourd’hui pour adopter une résolution internationale incriminant et luttant contre Daech, alors que cette organisation jouit du soutien des pays connus et qui sont les alliés de grands Etats membres du conseil de sécurité de l’ONU ? »
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