lundi 29 septembre 2014
Jamais deux sans trois !
Jamais deux sans trois !
PS, qu'as-tu fait de ta victoire ? Il y a trois ans, la gauche obtenait un succès historique en devenant majoritaire au Sénat. Trois ans plus tard, la voici de nouveau minoritaire, sanctionnée par des grands électeurs excédés par la réforme territoriale et les restrictions budgétaires. Et c'est aujourd'hui encore au FN, avec l'entrée « historique » au Palais du Luxembourg de deux élus, que l'on réserve imprudemment les appréciations superlatives. Jamais deux sans trois ! Après les municipales et les européennes, la répétition des scrutins confirme le renforcement « institutionnel » du FN.
On aurait tort, cependant, de n'apprécier ces sénatoriales qu'à travers le « coup de pied dans la porte » du FN, même s'il montre l'adhésion de grands électeurs non « étiquetés » aux idées lepénistes. Il incombe aux partis de gouvernement de s'interroger. Et d'abord au Parti socialiste qui s'est réfugié dans l'explication un peu courte d'un résultat « mécanique » pour minimiser sa défaite et relativiser la victoire de la droite. Et pour se réjouir, avec soulagement, de sortir de l'ambiguïté.
Il est vrai que sous la présidence falote de Jean-Pierre Bel, la majorité sénatoriale de gauche n'était plus en adéquation avec la majorité présidentielle. Elle a entravé le pouvoir dans ses réformes. Une opposition plus structurée à l'exécutif procédera d'une clarification. Encore faudra-t-il que l'attelage UMP-UDI évite les pièges de la division. La première épreuve sera constituée par la désignation, mercredi, du président du Sénat que pourraient polluer la poussée centriste et les « ingérences » extérieures.
Jaloux de leur indépendance, les sénateurs affirment qu'ils voteront en conscience. Soit. Mais ce qui devrait guider leur choix, c'est avant tout une vraie volonté réformatrice. Car la Haute Assemblée, de plus en plus remise en cause dans son existence même, a besoin de se moderniser en mettant fin à ses privilèges exorbitants et ses arrangements feutrés. La question est moins de savoir si, dans son univers capitonné, le Sénat est de droite ou de gauche, que de savoir s'il est capable de vraiment changer !
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