samedi 9 août 2014
Dérapage, dévissage, lessivage…
Dérapage, dévissage, lessivage…
Et un ratage de plus pour le gouvernement ! Mercredi, le Conseil constitutionnel, saisi par l’UMP, a censuré une partie du pacte de responsabilité compris dans la loi de financement rectificatif de la sécurité sociale, adoptée définitivement le 25 juillet dernier. Ennuyeux pour le gouvernement, puisque cette partie censurée contenait les mesures dites de « compensation sociale du pacte » dont se glorifiait Manuel Valls : « Ce pacte de responsabilité est aussi un pacte de solidarité. » Eh bien, il ne l’est plus ! « Les baisses dégressives de cotisations pour les salariés touchant entre 1 et 1,3 fois le smic » ont été jugées « contraires à la Constitution, car à l’encontre du principe d’égalité devant la loi ». Encore un texte mal fichu et mort-né accroché au palmarès déjà bien rempli de ce gouvernement de branquignoles. Hollande recadré de nouveau. Avec en retour, pour lui et pour Valls, un effet politicien fâcheux : cette censure redonne du souffle aux « frondeurs » du PS, opposés à ce pacte et qui réclament maintenant « sa remise à plat ». On efface tout et on recommence ?
D’un ratage l’autre…
D’un ratage l’autre, Hollande n’en finit plus de se ratatiner. Par exemple avec le budget 2014. Celui-ci avait été élaboré sur une croissance prévisionnelle de 1%. Las ! Le ministre des Finances, Michel Sapin, estime à présent que si l’on atteint les 0,5%, « ce sera déjà bien ». Un embryon de croissance, en somme. Mais l’embryon n’est-il pas destiné à se développer ? Donc, avec 0,5%, la croissance aperçue à plusieurs reprises par François Hollande, à travers ses lunettes embuées, sera tout de même là. Suffit d’attendre qu’elle pousse. Qu’elle s’accroisse. En l’arrosant peut-être avec des taxes ? Et les larmes des chômeurs ?
Mais le monde, lui, ne nous attend pas. La situation est d’autant plus scabreuse pour l’actuel gouvernement que la reprise tant espérée se manifeste, à des degrés divers, un peu partout en Europe. La Grande-Bretagne, qui n’est pas dans l’euro, « caracole en tête de tous les pays développés », avec une croissance sur le point de dépasser cette année les 3%. L’Allemagne maintient un rythme annuel très régulier autour de 2%. Avec, dans certains Lander, comme par exemple la Bavière, quasiment le plein-emploi. (Plus de 10% de chômage en France). Les autres pays de la zone euro, où la croissance demeure certes anémiée, enregistrent néanmoins quelques frémissements. Sauf en France, où les seuls frémissements constatés sont des frémissements d’effroi devant les résultats désastreux du gouvernement socialiste. La France en décalage croissant avec les autres pays industrialisés…
Les géniteurs du budget 2014 prévoyaient également « une hausse des prix de 2% ». Elle ne sera finalement que de 0,5%. Aussi atrophiée que les chiffres de la croissance. Résultat : « un manque à gagner d’un certain nombre de milliards de rentrées fiscales ». Vite, de nouvelles taxes pour boucher les trous !
Et les autres nouvelles sur le front, enfoncé de toutes parts, de l’économie, ne sont pas plus réjouissantes. Selon les dernières prévisions budgétaires de Bercy, les déficits français atteindraient 4,4%, au lieu des 3,5% prévus. « Quant à la dette publique de la France, elle ne devrait pas tarder à franchir la barre symbolique des 2 000 milliards d’euros. » Déficit, dette, chômage… Nos seuls records olympiques.
Souvent prompt à mettre les drapeaux en berne, le chef de l’Etat devrait saisir cette nouvelle occasion. Du moins en ce qui concerne les drapeaux du palais de l’Elysée, de l’hôtel Matignon et du ministère de Bercy.
Décalage, rafistolage, pourrissage, dévissage, naufrage… Ce sont les maux dont souffre l’économie française en plein barbotage et les mots pour les exprimer. Avec, à l’atterrissage, le ratissage et le lessivage des contribuables français. Et la rage grandissante de ces derniers…
Quoi de neuf ? Le retour de Sarko
Et puis, dans ce marécage où nous nous enfonçons, un glougloutement politicien : le énième épisode du feuilleton Sarkozy, avec toujours cette question existentielle : être ou ne pas être candidat le 29 novembre prochain, à la présidence de l’UMP ? Sarko nous avait dit qu’il donnerait sa réponse début septembre. Mais il n’a apparemment pas pu garder le silence jusque-là. Dans un entretien à Valeurs Actuelles (sollicité par lui), l’ancien chef de l’Etat explique « qu’il n’a pas encore pris sa décision ». Bien la peine de convoquer des journalistes pour un tel scoop. Mais cette interview pour ne rien dire entre sans doute dans sa stratégie des « cartes postales » ? Celle-ci étant, semble-t-il, plus particulièrement destinée à ses concurrents Hervé Mariton et Bruno Le Maire. « Que l’on parle de mon retour en politique, c’est déjà miraculeux en soi. Cela veut dire que cette idée du retour est inscrite dans les têtes et les esprits. » Et sur son agenda politique. Conclusion : « A partir de ce moment-là, une très grande partie du chemin est faite. » Mariton, Le Maire, cassez-vous, pauvres con… currents ! Le chef est de retour…
Dans cette France qui s’ensauvage, où l’on assiste à Calais à des rixes féroces entre migrants soudanais et érythréens, où entrent Africains et Afghans – de quoi remplir un peu plus nos hôpitaux déjà surchargés d’immigrés – (voir Présent d’avant-hier), une phrase d’un témoin de cette immigration-submersion est à retenir. « Le cœur du problème, c’est qu’ils sont chaque mois plus nombreux. Avec la chute de l’Etat libyen, un nouveau couloir migratoire, en provenance de l’Afrique, s’est ouvert vers l’Europe. » La chute de l’Etat libyen ? Merci Sarko ! Le décrochage de François Hollande ne fait en somme que succéder au sabotage de son prédécesseur…
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