vendredi 25 avril 2014
COMME EN 14
COMME EN 14
Un centenaire chasse l’autre. En novembre dernier, François Hollande avait lancé les commémorations de 14-18 par une exhortation guerrière, plongeant aux racines de la mémoire collective pour réclamer l’Union sacrée. Sur la ligne de front, il s’agissait alors de « gagner les batailles économiques ». La ficelle avait beau sembler un peu grossière, l’élan du propos avait emporté l’adhésion. Jusqu’à Jean-François Copé, le patron de l’UMP, qui avait salué « un très beau discours ». Hier, à Carmaux, un siècle après le décès de Jaurès, le chef de l’État est de nouveau monté à la tribune de l’histoire. Nous refaisant le coup de 14-18. D’un pas, rendant hommage à une grande figure du socialisme et, de l’autre, adressant des messages à une France qu’il veut « hisser […] au plus haut niveau de la compétitivité économique mondiale ». Contexte fort différent, beaucoup plus difficile et carrément étonnant pour cette première sortie post-municipales. Mission quasiment impossible. Insuffler un esprit de conquête en pleine déroute. Hué à son arrivée, le plus impopulaire des présidents de la Ve République fait le dos rond. Il avance. Malgré les critiques. « S’il voyait ça, Jaurès se retournerait dans sa tombe », a pourtant commenté une retraitée.
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