TOUT EST DIT

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vendredi 25 avril 2014

Arnaud Montebourg veut éviter le rachat d'Alstom par General Electric

 se prépare-t-il à jouer le remake de l'épisode Dailymotion ? Comme lorsqu'il avait bloqué le rachat du site français de vidéo par Yahoo! l'année dernière, le nouveau ministre de l'Economie est de retour sur le terrain du patriotisme économique. 


Son nouveau combat ? Eviter que le secteur énergie d', fleuron de l'industrie française, ne tombe dans l'escarcelle du géant américain General Electric.Jeudi, le groupe français avait démenti être au courant d'une telle opération.

Le gouvernement «travaille à d'autres solutions et éventualités que celles imaginées seules et sans que le gouvernement n'en ait été informé par Alstom», a déclaré vendredi au Monde Arnaud Montebourg. Alors, le titre était suspendu vendredi matin à la Bourse de Paris, à la demande de l'Autorité des marchés financiers (AMF) en raison des rumeurs de rachat. Une rencontre a eu lieu jeudi entre le ministre et le patron d'Alstom Patrick Kron. Une autre entrevue entre le Premier ministre Manuel Valls, Arnaud Montebourg et le patron de General Electric est également prévue «prochainement».

«Préoccupation et vigilance patriotiques»


«Alstom est le symbole de notre puissance industrielle et de l'ingéniosité française. Dans ce dossier Alstom, le gouvernement exprime une préoccupation et une vigilance patriotiques», a déclaré Arnaud Montebourg au quotidien du soir. «Cette haute vigilance se porte sur le risque sérieux de perte d'un centre de décision, sur le désir et la nécessité de renforcer notre base industrielle française en obtenant des relocalisations industrielles en France, et sur le nombre d'emplois perdus ou créés dans de telles opérations», a-t-il ajouté. 

L'ancien ministre Michel Barnier, commissaire européen aux Marchés intérieurs et aux Services, est lui séduit par le rachat. «C'est un projet industriel qui peut avoir du sens» alors «qu'un des problèmes d'Alstom, sa branche énergie, c'est que son marché est trop restreint», a-t-il commenté vendredi sur RMC.

La partie énergie d'Alstom valorisée à 10 milliards d'euros
En attendant, les spéculations autour du montant du rachat vont bon train. Mercredi soir, l'agence de presse Bloomberg avait évoqué un projet d'offre de 13 milliards de dollars pour Alstom. Jeudi Le Figaro a indiqué que c'est la partie liée à l'énergie d'Alstom, qui représente plus de 70% du groupe, qui serait dans le viseur de GE, et pas les activités ferroviaires. Enfin, selon Le Monde vendredi, la partie énergie serait valorisée 10 milliards d'euros hors la trésorerie d'Alstom. Toujours selon le journal, «les discussions en vue d'un rapprochement pourraient s'accélérer ce week-end».

L'industriel français, qui produit des équipements pour centrales électriques, lignes à haute tension et du matériel ferroviaire dont l'emblématique TGV, a connu un redressement salué après avoir évité la faillite en 2003-2004. Mais le groupe (93.000 employés dont 18.000 en France) a renoué avec les difficultés depuis un peu plus d'un an, sous l'effet notamment d'un marché européen des infrastructures électriques atone.
Pauvre Montebourg, quel est l'industriel Français qui aura les reins assez solides pour garantir dans le temps la santé financière d'un groupe comme Alsthom ?

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