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vendredi 28 mars 2014

Djihadistes de retour en France

Djihadistes de retour en France


Après la découverte de 900 grammes d’un explosif de type TATP le 17 février dernier dans un immeuble de Mandelieu-La-Napoule, près de Cannes, faisant suite à l’interpellation, une semaine auparavant, d’Ibrahim B., un jeune Français de retour du djihad en Syrie, les enquêteurs de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ont la certitude d’avoir « empêché un attentat imminent »sur la Côte d’Azur. Des spécialistes de la lutte antiterroriste qui ne cachent pas aujourd’hui leur inquiétude et qui n’hésitent pas à confier : « Ça va se multiplier. »

« Punir la France »
A ce jour, les services européens auraient déjà déjoué pas moins de trois projets terroristes d’ex-djihadistes. Dans le cas d’Ibrahim B., l’alerte a été donnée le 3 janvier dernier par les autorités grecques, qui l’avaient repéré lors d’un contrôle d’identité mais l’avaient relâché. Il revenait alors de Syrie où, de sources antiterroristes, il était parti en septembre 2012, comme deux autres jeunes du Cannet. Départ qui leur avait permis d’échapper au coup de filet policier démantelant la cellule dite « de Cannes-Torcy », à laquelle les enquêteurs les rattachent et dont plusieurs membres sont soupçonnés d’une attaque à la grenade contre un commerce juif de Sarcelles en septembre 2012. Lors du démantèlement de cette cellule, les policiers avaient trouvé plusieurs testaments, dont deux rédigés par Ibrahim B. et un autre candidat au djihad, Abdelkader T., 25 ans.
Soupçonné avec Ibrahim B. d’avoir rejoint le Front al-Nosra, groupe rebelle syrien lié à Al-Qaïda, et d’envoyer, via les réseaux sociaux, des messages appelant à « punir la France », Abdelkader T. avait été arrêté en Italie le 16 janvier, extradé puis écroué. Ibrahim B., lui, était interpellé par les hommes de la DCRI le 11 février en bas d’un immeuble de Mandelieu-La-Napoule où l’un de ses proches l’hébergeait, mis en examen et écroué. Lors de la perquisition de l’immeuble, la DCRI découvrait dans un local technique des parties communes une arme de poing, du matériel informatique, de la documentation sur la fabrication d’une bombe et trois canettes remplies de TATP, un explosif rudimentaire utilisé dans l’attaque de Marrakech en 2011.

Emblématique
« Cette affaire est emblématique de ce qu’on a toujours craint », confiait une source proche de l’enquête : des personnes parties pour la Syrie pour mener le djihad et revenus « radicalisées, formées, aguerries », avec un projet terroriste. Une crainte d’autant plus fondée que, selon nos services, quelque 700 volontaires « français » seraient ainsi partis pour la Syrie. Plus tous ceux qui n’ont pas été identifiés… Des djihadistes français. Autrement dit, des jeunes issus pour nombre d’entre eux de l’immigration, mais aussi des Français de souche convertis à l’islam. Comme Jérémie Louis-Sidney, leader du groupe de Cannes-Torcy, tué lors de son interpellation en 2012. Un dealer martiniquais converti à l’islam radical lors d’un séjour dans des prisons françaises devenues les écoles coraniques les plus performantes. Comme Jérémy Bailly, second meneur du groupe. Français de souche devenu « Abderrahmane » au contact de militants du Tabligh. Comme Abdelkader T., Français d’origine maghrébine, converti lui aussi à l’islamo-terrorisme… Des gens qui ont grandi dans la détestation d’une France dont les responsables politiques, de droite comme de gauche, n’ont cessé depuis quarante ans de nous vanter le fameux « modèle d’intégration ». Modèle qui, on le voit aujourd’hui, produit surtout des bombes à retardement.
Djihad : ça recrute à tout va
Dimanche, les autorités marocaines annonçaient avoir interpellé à Rabat un Français soupçonné« d’appartenance à un réseau terroriste » qui s’active « dans le domaine du recrutement de volontaires pour aller combattre dans plusieurs foyers de tension à travers le monde ». Objet d’un« mandat d’arrêt international émis par les autorités judiciaires espagnoles », l’homme a été appréhendé dans le sillage « du démantèlement, à la mi-mars courant, d’un réseau terroriste dont les membres s’activaient » à Laroui, dans le nord du Maroc, l’enclave espagnole de Melilla et Malaga, dans le sud de l’Espagne. Parmi les sept personnes interpellées lors de ce coup de filet, figuraient déjà deux Français, identifiés comme « Paul Cadic » et « Farik Cheikh », qui « allaient se rendre en Syrie pour faire le djihad ».



Combien d’autres Ibrahim B. dans la nature ?


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