samedi 22 mars 2014
Entre abstention et punition
Entre abstention et punition
Le syndrome du “tous pourris” peut faire monter le FN et l’abstention. Mais ne sauvera pas le PS d’une sanction des urnes…
Depuis trente et un ans, on n’aura pas connu d’élections plus politiques. Dernières du genre : les municipales de mars 1983 qui, deux ans après la victoire de François Mitterrand, avaient vu la gauche perdre ses plus beaux bastions (Nantes, Grenoble, Reims, Saint-Étienne…) et Jacques Chirac réaliser le grand chelem à Paris en conquérant vingt arrondissements sur vingt.
Le désaveu qui frappe François Hollande étant infiniment plus profond que la déception qu’inspirait alors son modèle, tout devrait concourir à ce que, ces 23 et 30 mars, les candidats du pouvoir (même quand ils évitent d’arborer la rose socialiste) subissent un choc en retour meurtrier sur l’air bien connu de “sortez les sortants !”. Leur seul espoir, qui n’existait pas en 1983 : que le syndrome du “tous pourris”, revenu en force ces derniers jours, fasse monter le Front national à un niveau tel qu’il puisse se maintenir dans un maximum de villes afin de fixer des voix qui, du même coup, ne se reporteront pas sur l’UMP.
Ce beau calcul n’est pas sans faille : rien ne dit en effet qu’au lieu de profiter essentiellement au parti de Marine Le Pen (qui, rappelons-le, ne présente pas de candidats partout, loin s’en faut), la multiplication des affaires n’incite pas, d’abord, à l’abstention. Or chacun sait que la victoire va à ceux qui mobilisent le mieux — ou le moins mal — leurs électeurs. Qui peut prétendre sans rire que la gauche est, même légèrement, en meilleure forme que la droite ?
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