TOUT EST DIT

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samedi 11 janvier 2014

Comme en 14…

Comme en 14…


Ça repart comme en 14 ! La bistrotière formule est plus que jamais d'actualité en ce début d'une année où nous déploierons des trésors d'inventivité pour célébrer le début de la plus grande boucherie humaine de notre histoire. L'an 1 de la guerre qui a vendangé la suprématie technologique, que nous avions mis des siècles à construire, en nous entre-tuant comme des sauvages. Et tout cela pour un traité de Versailles raté qui préparait la suivante. Mais, foin de pensées décalées, voilà l'année sur rails et bien malin qui dirait ce qu'elle nous réserve. Rien de très neuf sans doute, sinon que nous continuerons à courir derrière l'horloge du temps que nous ne savons pas arrêter. Ce temps qui est le même pour tous et que pourtant nous vivons de manière si différente et intime.
Le temps que le poète voulait suspendre parce qu'il le confondait avec la vie et ses minuscules joies quand notre vrai défi est l'éternité. L'éternel recommencement est une illusion, il n'est que le temps qui coule et se moule dans le talent et se moque des modes. Est-il ce présent que nous appelons instant faute de le laisser faire et d'en oublier de célébrer son mariage parfait avec le c'ur ?
Ce qui est à peu près certain, c'est que le temps de la communication va poursuivre sa révolution. Elle n'accélère pas le temps, elle efface les distance, elle nous fait changer de civilisation en changeant les rapports entre les gens. L'ouverture de la communication à une espèce d'universalité encore mal ficelée va imposer des remises en question dans le personnel politique. Finies les poignées de mains sur les marchés, ringardisés les papotages devant l'étal du boucher ou du marchand de légumes, voilà le tweet, tueur de proximité. Le robot a bouleversé la construction automobile, la communication de masse change la bonne vieille politique de terrain.
Le monde bouge, se réforme, les Français le savent et sont bien plus prêts à s'adapter qu'on ne l'affirme dans cette république des experts. Il y a pourtant en ces temps où l'on additionne les mécontentements, une ardente obligation de pédagogie de la réalité sociale pour ne pas laisser le champ libre aux démagogues et à leurs mensonges.

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