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mardi 23 juillet 2013

Le secteur bancaire européen: trop faible pour octroyer du crédit, pas assez faible pour s’effondrer

Si les banques européennes ne reconnaissent pas leurs pertes, que les banques viables ne sont pas recapitalisées et que les banques en difficulté ne sont pas fermées réformées, une «décennie perdue» nous attend, comme cela a été le cas au Japon, avertit Walter Kurtz dans Business Insider ou  Jamais, au cours des cinq dernières années, les banques européennes n’ont prêté moins

d'argent aux citoyens qu’elles ne le font aujourd'hui. Dans le même temps, leurs actifs demeurent de trop faible qualité (en baisse) pour assurer leur équilibre et elles refusent de les déprécier, ce qui pourrait permettre de mettre en évidence leurs besoins de recapitalisation réels. L'absence de mesures pour résoudre cette situation est exactement ce qui a provoqué la «décennie perdue» au Japon.
Graphique 1: crédits aux ménages 
Graphique 2: Crédits aux sociétés non financières 
Admettre qu’elles avaient réalisé des pertes était impossible pour les banques, compte tenu de la culture bancaire japonaise dans les années 1990. Les cadres en charge du crédit avaient donc tendance à ignorer les prêts irrécouvrables et refusaient d’enregistrer les pertes associées. Le maintien de ces prêts insolvables dans les comptes réduisait la capacité des banques à consentir de nouveaux crédits. Les banques européennes connaissent des problèmes similaires et malheureusement, elles ont tendance à y répondre de la même manière, refusant de reconnaître leurs pertes. Ceci, en combinaison avec les nouvelles exigences de Bâle III, conduit à une stagnation de crédit sur le modèle japonais.
Si nous voulons que la situation économique s’améliore, les dirigeants de la zone euro doivent prendre des mesures pour recapitaliser des banques, et en liquider d’autres, affirme Kurtz.
La solution qui est actuellement choisie, maintenir des banques chancelantes grâce au financement de la BCE, en essayant de faire croire qu’elles sont suffisamment capitalisées, risque de miner la croissance économique en Europe pendant des années.
Kurtz cite The Economist pour appuyer cet avertissement: «Les banques sont essentielles pour l'avenir de l'Europe. Il est à craindre, surtout dans la périphérie, une répétition de l'expérience japonaise des années 1990 avec des banques ‘zombies’ qui  se sont maintenues à flot pendant des années, pas en situation assez saine pour octroyer du crédit aux entreprises, ni assez faibles pour tomber en faillite. Il y a les mêmes signes de mauvaise santé en Europe ».

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