TOUT EST DIT

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mardi 23 juillet 2013

Hollandie. La schizocratie, c’est maintenant

Le changement, c’est maintenant. Enfin, le changement à la sauce socialo. L’extrême-gauche se préparerait à une insurrection armée dans ce style à peine périmé qu’à connu 1791. Mieux encore. Elle s’y prépare main dans la main avec la farouche racaille des banlieues tant chérie par Mesdames Belkacem et Dati. Nos aïeux révolutionnaires auraient beaucoup donné pour être si bien encadrés.


Et la gauche dite modérée qui alimente notre Hollandie ? Elle semble mollasse, traînassante, aveugle, en fin de compte. Or, c’est précisément sous couvert de cette image presque rassurante, presque normale qu’elle détruit la République d’une façon aussi ciblée que multilatérale. François Hollande est souvent assimilé à la dernière goutte dans cette coupe imaginaire qui déborde depuis quelques années. Le ras-le-bol, ça date, mais à quand est-ce que ce sentiment remonterait au juste ? La question est légitime même si elle introduit le plus souvent des réponses aussi émotionnelles qu’intuitives. En réalité, le processus de destruction est parfaitement localisable dans le temps. François Asselineau en parle d’une manière assez détaillée dans une conférence récente intituléeMais où est passée la République ? Deux dates fondamentales sont à retenir. Le 27 juillet 1993, lorsque le traité de Maastricht fut voté, la notion de « complot contre la sûreté de l’Etat » disparut sans laisser aucune trace dans la Constitution. Quatorze ans plus tard, en 2007, quelques mois avant l’entrée en fonction de Nicolas Sarkozy, c’est l’article 68 de cette même Constitution qui est réécrit. Voici ce qui était énoncé dans l’ancien article antérieurement à son réarrangement cosmétique : « Le Président de la République n’est responsable des actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions qu’en cas de haute trahison ». Ladite formulation date de la France gaullienne. Voici maintenant ce que stipule le nouvel article : « Le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». La notion de haute trahison n’existe plus, point barre.
En français courant, je dirais presque vulgaire mais au moins franc, cette chinoiserie stylistique sous-entend que le Président ne peut trahir le pays qu’il représente. Il est par conséquent infaillible sur le plan hautement moral. Tout au plus peut-il négliger pour « x » raison ses obligations présidentielles mais cette négligence, si grave fut-elle, ne peut découler d’un acte de traîtrise, donc, d’un acte pernicieusement prémédité.
On comprend mieux, dès lors, pourquoi le terreau constitutionnel est particulièrement favorable aux agissements novateurs de l’équipe socialiste. Par ces agissements, longs et lourds comme des convois ferroviaires, j’entends les aspects suivants :
Suppression des effectifs militaires, coup porté à l’armement. Moi qui aime les chiffres, voici des exemples précis. 24.000 postes seront supprimés dans l’armée de Terre entre 2014 et 2019, le nombre de chars Leclerc passera de 250 à 200, le nombre d’hélicos de manœuvre de 130 à 115, le nombre de frégates de premier rang de 18 à 15, le nombre d’avions de chasse diminuera de 25%. Ca ne tourne pas rond non plus niveau rémunérations, même si ce problème était déjà de mise aux alentours de 2009-2010, c’est-à-dire sous Sarkozy. Suite à l’installation du logiciel Louvois, les choses ne se sont pas arrangées puisque les erreurs de paiement des soldes des militaires semblent aller crescendo. Le démantèlement progressif de l’armée française auquel nous assistons sans pouvoir y remédier me rappelle celui de l’armée russe dans les années 90, lorsque le pays était sur le point de perdre toute souveraineté. Est-ce cela que nous souhaitons à la France qui se dit souveraine tout en détruisant son armée ? La logique est à chercher entre les murs de la Sainte-Anne.
Economies réalisées sur le niveau de vie des campagnards au profit des cités. Les premières visées sont les campagnes françaises et non pas les banlieues comme aiment le répéter les grands théoriciens de l’intégration et du multiculturalisme enclins à voir le mal dans l’oppression (imaginaire) des cités. Naturellement, comme la France rurale ne brûle pas les voitures, ne s’attaque pas aux forces de l’ordre, ne s’engage pas à trafiquer la drogue, son cas ne suscite aucun intérêt particulier. Il s’avère en définitive que moins on aime la République, plus celle-ci nous aime. Conclusion : le pouvoir est masochiste, or, le masochisme est un état chronique maladif apparenté aux déviances schizotypiques.
Déni du catholicisme au nom d’une spiritualité profondément étrangère. Il y a peu, on conjurait encore le mauvais sort catholique en lui opposant les sermons irréfragables de la laïcité. Cette démarche, quoique très discutable, paraissait avoir un certain sens. Or, voici que M. Valls, pourtant juif de confession, nous confie que le Ramadan fait désormais « partie de notre calendrier commun », que « c’est un moment profondément républicain ». Je ne sais à quelles profondeurs abyssales le Ministre de l’Intérieur faisait en l’occurrence allusion, mais il n’en demeure pas moins que le tour de France des mosquées qu’il effectue en compagnie de Valérie Pécresse (UMP) ne donnera jamais lieu – l’égalité des confessions étant une notion orwellienne – à un tour de France des églises. Pourtant, il semblerait normal que M. Hollande et ses acolytes fassent au moins le tour de quelques églises durant la période de l’Avent et de Pâques. Il semblerait de même normal que M. Valls associe toute atteinte au christianisme à une atteinte directe portée à la République. Hélas, par un étrange concours de circonstances, il vaut mieux tabasser un chrétien que blesser un musulman dans ses sentiments religieux. Le jour où des mesures analogues mais en mode inversé seront prises dans un pays du Maghreb, peut-être réviserai-je mon idée de la norme. En attendant, selon la juste expression de M. Pierre Cassen, la France serait en train de devenir « la fille aînée » de l’islam. Rien de plus vrai, sauf que je me permettrais bien une petite remarque : pas aînée, cadette. On sait avec quelle passion souvent dégradante les petits derniers sont traités.
Soutien des pires racailles au détriment de la sécurité nationale. Des cadavres sont détroussés à Brétigny-sur-Orge le 12 juillet. Les vautours triomphent. La presse préfère nier les faits évoquant un portable dérobé au passage. A son arrivée sur les lieux, la CRS a dû affronter une meute de charognards équipée de projectiles. Là encore, la presse se réfugie dans ce mutisme veule qui sied si bien à la République de Hollande. Le cirque poursuit ses divers spectacles à Trappes, dans les Yvelines, où le contrôle d’identité d’une femme intégralement voilée a viré à des émeutes de taille très difficilement contrôlables. Dans cette affaire presque banale, seul un suspect a été retenu. Les autres, bien qu’ayant roué de coups trois policiers, ont été immédiatement relâché, car il ne s’agit pas d’assombrir les jours de ramadan, mieux vaut ignorer la loi de 2011 sur le niqab.
Dégradation du système scolaire. Le culte de la médiocrité favorise toute forme d’obscurantisme. Comme disait Albert Camus, « tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude ». M. Vincent Peillon devrait relire ses classiques avant d’abaisser à 4 sur 20 la barre d’admissibilité aux concours de professeurs des écoles. Pourquoi pas un 2 sur 20 ou un zéro pointé pour favoriser l’égalité des chances et mettre en valeur la discrimination dite positive ? Le dilemme est simple : M. le Président avait promis d’embaucher 60 000 personnels supplémentaires durant son quinquennat. Or, seules quelques centaines de candidats seraient recrutables si la barre était fixée à la moyenne traditionnelle, soit à 10 sur 20.

L’effacement de l’identité française, de son excellence acquise au cours des siècles est le résultat d’une politique traîtresse dirigée contre le République. Que l’on réécrive ou non la Constitution, la réalité reste ce qu’elle est sous les jours « manifestement » schizocratiques de ses multiples expressions. Aux Français de se mobiliser lors des prochaines élections. Il n’y aura plus de session de rattrapage et c’est sur le champ qu’il faudra faire ses preuves.

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