TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 8 juillet 2013

Le "New York Times" s'inquiète pour l'Hexagone : "Les Français n'ont même plus l'énergie d'être grossiers"


Le "New York Times" publie ce dimanche un article sur le spleen français. Depuis quelques semaines, le quotidien multiplie les diagnostics alarmants sur la situation dans l'Hexagone.

La France va mal, et c'est le vénérable New York Times qui le dit. Dans son édition de ce dimanche, le quotidien américain revient sur le spleen français, avec une chronique intitulée "Au revoir Vieux monde, bonjour tristesse", en référence au roman de Françoise Sagan. Ce n'est pas la première fois que le journal, une institution outre-Atlantique, porte un regard sévère sur l'Hexagone. Inventaire de ses critiques. 

Les Français ont perdu leur joie de vivre

Le portrait dressé ce dimanche par Maureen Dowd est apocalyptique. Fini la joie de vivre caractéristique des Français, nous nous "regardons le nombril" désormais, juge-t-elle.

"Les Français n'ont même plus l'énergie d'être grossiers", constate la chroniqueuse du New York Times. "Et maintenant qu'ils fument des cigarettes électroniques, leur ennui n'a plus l'air aussi cool. (...) Ce n'est pas qu'ils ont perdu la foi en leur propre supériorité. Ils ont perdu la foi dans le fait que le reste du monde en ait conscience.
"Les Français n'ont même plus l'énergie d'être grossiers"
(Maureen Dowd)
Et la chroniqueuse de dresser une liste bien déprimante. "Les Français se sentent piégés dans leur passé, écrasés par le poids du chômage et des espoirs déçus, des taxes onéreuses qui ont conduit Gérard Depardieu à fuir, des conflits avec les immigrés, des scandales politiques..." Elle cite même la "météo pluvieuse qui a ruiné le célèbre printemps parisien."

Le diagnostic est sévère. Pour Maureen Dowd, plutôt que de se confronter aux défis de l'avenir, les Français "font le deuil de leur passé glorieux". Comme s'ils étaient coincés dans la vision carte postale du pays, mise en scène par Woody Allen dans "Midnight in Paris".

Les Français ne voyagent pas assez

"Notre gène du bonheur est un peu déficient", témoigne une professeure à la Sorbonne dans la chronique de Maureen Dowd. Quelques jours plus tôt, pour tenter de conjurer ce mauvais sort, le New York Times laissait Félix Marquardt s'exprimer dans ses pages "Opinions". Comme il l'avait déjà fait en septembre dans Libération, aux côtés de l'animateur Mouloud Achour et le rappeur Mokless, il lance un appel aux jeunes Français : "Barrez-vous", leur conseille-t-il.
Les Français ont besoin de voir comment les choses fonctionnent ailleursFélix Marquardt
"Les Français ont besoin d'aller à l'étranger, de travailler, de voyager, de voir comment les choses fonctionnent dans d'autres cultures, d'autres pays qui ne fonctionnent pas avec les mêmes vieilles règles", explique Félix Marquardt. De jeunes revenant "avec une nouvelle vision du monde, ça serait "peut-être la meilleure chose qui pourrait arriver à la France depuis 30 ans". Rien que ça.

Les Français sont face à une situation politique désastreuse

Pas plus tard qu'à la mi-juin, le New York Times s'alarmait de la situation politique française et y voyait des "échos de la Troisième République", période pour le moins chaotique. Alan Riding, ancien correspondant du journal en Europe, dressait un bilan du "changement" version François Hollande : "Une récession renouvelée, pas de répit dans la hausse du chômage, un exode des riches et une désillusion qui s'accroît vis-à-vis du gouvernement". Là aussi, le diagnostic est pour le moins sévère.

Résultat : de plus en plus de "colère" et de "frustration" dans le champ politique, représentés, selon lui, par la montée de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Le journaliste décrit les "forces sombres" de la République, en rappelant la mort de Clément Méric, jeune anti-fasciste, tué lors d'une bagarre avec des militants d'extrême droite.

A la fin de son article, le journaliste constatait "l'urgence" de trouver "plus de courage" et "plus de leadership au sommet de l’État". "Sinon, la promesse d'un futur meilleur restera uniquement cela", concluait-il. Une simple promesse.

    0 commentaires: