Pourquoi l’OCDE se veut optimiste pour la Grèce ?
Se fondant sur la base « d’hypothèses prudentes » concernant la croissance et les taux d’intérêt, l’organisation estime que la dette publique grecque pourrait être ramenée à moins de 60 % du produit intérieur brut (PIB) dans les deux prochaines décennies…« Nous voyons les premiers signes indiquant que l’indispensable ajustement macroéconomique s’opère progressivement », a d’ailleurs indiqué le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, ajoutant que l’austérité aurait des résultats à long terme.
L’étude salue donc les « réformes considérables » réalisées depuis un an par Athènes et qui ont permis des réductions du déficit d’ampleur sans précédent. « Même si l’effort accompli ne semble pas toujours apprécié à sa juste valeur en Grèce ou à l’étranger », a précisé Angel Gurria.
Les réformes suffiront-elles à éviter le défaut de paiement ?
Si le train de mesures d’aides annoncées le 21 juillet par l’Europe peut donner à la Grèce le temps d’améliorer sa compétitivité et ses résultats à l’exportation, la mise en œuvre des réformes ne peut souffrir aucun relâchement.L’OCDE regrette que le gouvernement ait fait « machine arrière » sur des réformes concernant les accords salariaux d’entreprises. L’organisation insiste sur l’amélioration du recouvrement des impôts, le renforcement des privatisations et une meilleure gestion des actifs publics.
« Ce rapport est bienvenu dans la mesure où il montre des choses intéressantes dans l’économie grecque et qu’il insiste sur les possibilités de croissance, dit Nicolas Bouzou, directeur du cabinet d’analyses Asterès. Les efforts d’Athènes ont été colossaux même s’ils demeurent insuffisants et même si le pays reste dans une situation économique abominable. »
Selon l’économiste, depuis le sommet de Bruxelles du 21 juillet, les craintes des marchés se sont d’ailleurs un peu déplacées. « Elles se concentrent plus sur l’Italie ou l’Espagne », dit-il.
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