mardi 11 juin 2013
Hors-la-loi
Hors-la-loi
Les choses sont claires, désormais. Affirmer la morale traditionnelle du mariage et le respect de sa réalité est aujourd’hui une occupation dangereuse, comme en attestent les menaces de lourdes sanctions qui pèsent sur un maire des Pyrénées-Atlantiques qui entend ne pas se prêter à la mascarade d’un « mariage » gay dans sa commune d’Arcangues.
Jean-Michel Colo porte – fièrement – l’étiquette « divers droite » et c’est sans la moindre hésitation qu’il a fait savoir à la préfecture qu’il refusera, tant qu’il sera à la tête de sa commune, de répondre à la demande d’une paire homosexuelle qui y a élu domicile de profiter de la loi Taubira, « illégitime » comme dit ce Basque qui, avant d’être un « bon républicain », est « d’abord un bon Français », comme il ne craint pas de le dire. Et comme un seul homme, ses adjoints l’ont approuvé, assurant à leur tour qu’ils ne « marieraient » pas.
Si Noël Mamère pense avoir identifié là un « vide juridique » et l’absence de toute sanction possible, mise à part la suspension provisoire de sa fonction de maire de Bègles qu’il avait lui-même subie pour avoir « marié » un couple gay en 2004, il n’en va pas de même pour les hautes autorités de l’Etat, qui brandissent déjà les menaces.
La préfecture, dans un communiqué diffusé vendredi soir, a rappelé que le « droit au mariage dans la commune du domicile ou de la résidence de l’un des époux, inchangé depuis 1804, ne connaît aucune dérogation » (pauvre Napoléon). Et elle a souligné que le maire s’expose à de lourdes sanctions, précisant les peines encourues en cas de plainte du couple : Jean-Michel Colo risque « jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende », il peut être suspendu en conseil des ministres, voire être révoqué.
L’homme des lacrymos et des brutalités policières contre les « gay-sceptiques », l’Erdogan français, ministre de l’Intérieur plus zapatériste que l’ancien Premier ministre de son pays d’origine, est monté au créneau samedi : Manuel Valls a brandi la menace.
« Les lois s’appliquent partout et il ne peut pas y avoir la moindre rupture d’égalité. Évidemment, s’il y avait rupture d’égalité le procureur serait saisi. Et les élus qui ne respecteraient pas cette égalité, les lois de la République, risquent des sanctions importantes. Donc, j’espère que la raison va l’emporter là-bas comme ailleurs », a-t-il déclaré.
La raison, c’est bien sûr en l’occurrence la déesse Raison à laquelle il faut sacrifier et non cette caractéristique un peu désuète qui cherche la logique du réel pour atteindre l’expression de la vérité.
Jean-Michel Martin et Guy Martineau-Espel, les deux quinquagénaires au charme plus que discret qui mettent au défi la commune d’Arcangues de les « marier », ont annoncé qu’ils porteraient plainte contre le maire, menaçant aussi de ne plus payer d’impôts et de renvoyer leurs cartes d’électeur à Christiane Taubira, ce dont le PS ne se moquera pas.
Car la guerre est ouverte, ça y est. Le courageux Jean-Michel Colo – qui rappelle en vain l’engagement de François Hollande d’autoriser l’objection de conscience aux maires récalcitrants – est d’ores et déjà le symbole d’une résistance qu’il va falloir soutenir, et à fond. En comprenant bien que c’est de persécution religieuse qu’il s’agit. Affirmer la morale traditionnelle du mariage et le respect de sa réalité est à la portée de quiconque, mais aujourd’hui elle est d’abord et surtout affirmée par les catholiques, avec un panache grandissant : on n’oubliera pas le tweet d’encouragement admiratif de Mgr Marc Aillet au maire Colo qui, en tant que Basque, est aussi l’une de ses ouailles.
C’est maintenant, la croisée des chemins. C’est maintenant qu’il va falloir tenir bon.
Car, déjà, la clique au pouvoir serre l’étau, non sans glorifier les couples gays enfin « reconnus » : Vincent et Bruno Boileau-Autin, les « mariés » de Montpellier, sont allés passer leur lune de miel à Tel Aviv, en pleine gay pride, pour y recevoir les félicitations officielles de la municipalité, accueillis comme des hôtes de marque à l’ambassade de France, qui les a hébergés.
Conclusion, les cathos et les hommes de bonne volonté ne sont plus que des « has-been », des ringards, des hors-la-loi à ranger parmi les esclavagistes, les intégristes et les extrémistes contre lesquels la chasse est ouverte.
Ce qu’il y a de bien, c’est que le club s’agrandit.
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1 commentaires:
Effectivement dans la France de François Hollande on ne peut plus être maire et chrétien, juif ou musulman pratiquant. Ces trois religions ne reconnaissant pas le mariage homosexuel.
Ces maires, aujourd’hui en fonction, devront faire un choix en conscience, continuer à mettre le genou à terre devant Dieu, ou s’incliner devant François Hollande.
De fait par un effet mécanique, tous les maires pratiquants une de ces religions devraient donc prochainement déserter les communes de France.
Lionel Vandenberghe
http://lionelvandenberghe.wordpress.com/
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