L’épargne française sacrifiée par le gouvernement, qui débloque.
dimanche 5 mai 2013
Le bas de laine est troué
Les Français ont du mal à joindre les deux bouts ? Qu’à cela ne tienne : le gouvernement les autorise à casser la tirelire de leurs réserves de participation. La participation a été instituée en 1962 et, depuis cette époque, les salariés des entreprises (de plus de 50 salariés) ont droit à une participation aux bénéfices pour constituer une réserve d’épargne qu’ils doivent en principe laisser au moins cinq ans entre les mains de leur employeur, en exonération d’impôts sur le revenu et de cotisations sociales. Certains événements pouvaient raccourcir ce délai de cinq ans : achat d’un logement, mariage, départ à la retraite, etc. La cagnotte dont bénéficient 4 millions et demi de salariés est aujourd’hui de 7 milliards d’euros.
Au début de ce mois, le gouvernement a autorisé le déblocage de 20.000 euros par période de 6 mois, sans incidence fiscale. Le message est clair : l’épargne n’est pas une bonne chose quand on est en difficulté ! Même message déjà adressé par Nicolas Sarkozy (alors ministre des Finances) en 2004.
Parallèlement, la rémunération du livret A va sans doute baisser cet été d’un demi-point, passant de 1,75 à 1,5 %. On sait que les sommes récoltées par les Caisses d’Épargne (totalement) et les banques (partiellement) sont reversées à la Caisse des Dépôts et Consignations, qui va financer des équipements publics mais aussi sauver des canards boiteux comme Dexia (la banque qui a prêté aux communes insolvables), France Télécom, Véolia et autres fleurons de l’économie mixte. Non seulement les épargnants sont piégés, mais leur épargne s’envole en fumée. Rappelons-le : la CDC brasse quelque 300 milliards d’euros et a perdu 468 millions l’an dernier. C’est « l’euthanasie du rentier » (Keynes).
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