vendredi 1 février 2013
Ceux qui serrent les dents
Ceux qui serrent les dents
Sans ces “invisibles”, la richesse nationale ne serait qu’un vain mot.
Ils ne bloquent pas les usines et n’incendient pas les commissariats. Ils ne menacent pas davantage de prendre leurs concitoyens en otages si leurs revendications ne sont pas entendues. Quant à se plaindre, c’est à peine s’ils y pensent, occupés qu’ils sont à trouver des solutions plutôt qu’à attendre qu’elles tombent du ciel.
“Ils”, ce sont ceux à la rencontre desquels nous avons choisi d’aller cette semaine : les “invisibles” de la société française. Les vrais. Pas les apprentis révolutionnaires qui, voici quelques années, avaient défrayé la chronique en appelant, dans un manifeste, à multiplier les sabotages anonymes pour renverser la société. Ceux qui, au contraire, la font fonctionner et sans lesquels la richesse et la solidarité nationales ne seraient que de vains mots : créateurs d’entreprise perdus dans le maquis administratif au point de passer plus de temps à prouver leur bonne foi qu’à se battre pour vendre leurs produits ; agriculteurs surendettés pour avoir suivi les préconisations de Bruxelles devenues soudain obsolètes ; buralistes sur le chemin de la ruine car confrontés à la concurrence des trafiquants de cigarettes ; pompiers, gendarmes, policiers, soldats vouant leur existence à la protection des autres et que l’État remercie en les payant au lance-pierre quand ils ne sont pas la cible des trafiquants de banlieue ; médecins et infirmières, paupérisés et parfois agressés dans l’exercice de leur métier…
Cette France qui fait son devoir en serrant les dents n’est assurément pas la favorite des cénacles officiels, qui lui préfèrent celle des minorités pourvu qu’elles soient bruyantes et, si possible, décoratives comme un cortège de la GayPride. Mais c’est celle qu’à Valeurs actuelles nous défendons sans relâche parce que, sans son travail, la France, justement, n’aurait plus d’espoir.
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