Le directeur général du Groupe
Figaro, Marc Feuillée, et le directeur
des rédactions du Figaro, Alexis
Brézet, réagissent au blocage de la
distribution des quotidiens par le
Syndicat SGLCE CGT du Livre.
mercredi 6 février 2013
À nos lecteurs
Ce mercredi 6 février, vous êtes privé de votre quotidien.
La décision du Syndicat SGLCE CGT du Livre de bloquer totalement cette nuit la distribution de tous les quotidiens nous a contraints de prendre la décision exceptionnelle de ne pas imprimer Le Figaro ce soir.
Par ce geste, nous signifions que ne pouvons plus tolérer que le travail de toute la rédaction du Figaro et de ses personnels soit ainsi saccagé.
Depuis octobre, de nombreux mouvements sociaux ont affecté de manière partielle ou globale la distribution des différents quotidiens nationaux français. Le Figaro, comme ses confrères et peut être plus encore, en raison de ses positions politiques, a été systématiquement visé par ces actions punitives et incontrôlées du Syndicat SGLCE CGT du Livre qui dépassent largement le droit de grève.
Les principes d'égalité de traitement et de respect du pluralisme qui sont les fondements de la distribution de la presse en France depuis l'après-guerre sont bafoués par ceux- là même qui prétendent les défendre.
Nous sommes tout à fait conscients que ces perturbations que vous subissez peuvent susciter votre incompréhension et votre colère. Nous vous prions de nous en excuser.
La restructuration de Presstalis, le distributeur exclusif de la presse quotidienne nationale française et de la majeure partie de la presse magazine, est indispensable pour permettre à l'entreprise de faire face à la baisse de son chiffre d'affaires et à l'inflation de ses coûts. Les pertes d'exploitation que la société a subies ces dernières années menacent gravement sa survie. Cette restructuration est lourde et conduit certes à des réductions d'effectifs importants car elle a été trop longtemps différée. Mais il faut rappeler que la direction de Presstalis a proposé des dispositifs d'indemnisation et de reclassement. Ceux-ci méritent d'être discutés.
Faute de solution rapide, c'est l'ensemble de la filière industrielle et logistique de la presse qui est gravement menacée, et à terme l'existence même des quotidiens français.
Le Figaro en appelle à la responsabilité de tous les acteurs de ce conflit afin de trouver très rapidement les voies du dialogue. Il n'accepte pas les blocages violents dont il est victime.
Nous vous remercions par avance pour votre compréhension et votre soutien dans cette période difficile. Conscients du préjudice que vous subissez, nous vous proposons de retrouver gratuitement Le Figaro du 6 février en version PDF, tel qu'il aurait dû être imprimé.
Très cordialement,
Marc Feuillée, Directeur Général
MES BIENS CHERS VOUS DEUX, PLUTÔT QUE DE RESTER CHEZ PRESSTALIS, POURQUOI NE SIGNEZ VOUS PAS AVEC LES MLP ?
DONNEZ L'EXEMPLE, DÉMARQUEZ VOUS DE LIBÉRATION.
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