mercredi 6 février 2013
Ces tweets qui perturbent l'Assemblée
Ces tweets qui perturbent l'Assemblée
Le débat sur le mariage gay a aussi permis d'inaugurer une nouvelle pratique chez les députés: l'usage intensif de Twitter, avec des conséquences fâcheuses.
C'est Marc Le Fur (UMP, Côtes-d'Armor) qui diffuse une photo erronée de Guillaume Bachelay (PS, Seine-Maritime) jouant au scrabble, alors que ce n'était pas lui. C'est Olivier Faure (PS, Seine-et-Marne) qui traite Hervé Mariton (UMP, Drôme) "d'homophobe". C'est tel ou tel qui échange des arguments qui échappent au débat public.
A la faveur du long débat sur le mariage gay, Twitter a envahi l'hémicycle. Pour le meilleur et pour le pire.
Traiter quelqu'un "d'homophobe", surtant sans qu'il soit en mesure de répondre, c'est mettre une injure sur la place publique. Elle est passible des poursuites judiciaires. Diffuser une photo erronée, c'est porter un préjudice gratuit et irréparable. Venant de députés supposés donner l'exemple, ce n'est pas brillant.
Seconde remarque, si passer son temps à parler de vous, ou à lire ce que l'on dit de vous, flatte votre ego, ça ne nourrit pas le débat. Absorbés par Twitter, certains députés ne sont plus très disponibles pour entendre et produire des arguments. Leur présence ne vaut guère mieux que de l'absentéisme!
Troisièmement, l'échange d'arguments sur un réseau social contourne les règles de fonctionnement de l'Assemblée que veulent que les débats sont publics, accessibles à tous et les comptes-rendus consultables dans leur intégralité. Avec Twitter, ils deviennent réservés à vos abonnés et donc soumis à une publicité discrimatoire.
Trois raisons qui poussent à agir vite, soit en neutralisant le réseau wifi de l'Assemblée nationale, soit, comme le propose Philippe Gosselin (UMP, Manche) en trouvant un code de bonne conduite.
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