TOUT EST DIT

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jeudi 10 janvier 2013

'Le désir insatiable des Socialistes pour votre argent'

La taxation à 75% des super-riches, que François Hollande avait lancée ‘tout à trac’ au cours de sa campagne électorale à titre de symbole pour rallier tout son électorat, s’avère être un véritable fiasco, que le président français va devoir traîner comme un boulet, de même que son prédécesseur traînait derrière lui le boulet de la mesure du « bouclier fiscal », affirme le journal le Monde.
La taxe, qui n’aurait permis que de ramener 210 millions d’euros au budget de l’Etat de la France, une goutte d’eau, donc, vient d’être retoquée par le Conseil Constitutionnel qui l’a rejetée pour des motifs techniques, sans même se pencher sur la question de savoir si elle pouvait avoir un caractère confiscatoire.
Ce qu’il va en advenir, on ne le sait pas encore, car du côté du gouvernement français, une grande confusion règne à son sujet. Le 31 Décembre, Hollande avait indiqué que son gouvernement allait « réaménager » cette taxe. Le 6 janvier, Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget, a affirmé qu’elle pourrait être appliquée jusqu’en 2017, et non plus pour deux ans, comme cela avait été prévu au moment de sa création. Plus récemment, le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, a repoussé la fin de son application à « la fin de la crise ».
Le gouvernement français n’a pas encore lancé la grande réforme fiscale promise par le candidat Hollande au moment de la campagne électorale, et il devra aussi prendre en compte la nécessité de restaurer la compétitivité des entreprises françaises. « Le bricolage auquel se livre le gouvernement pour trouver des recettes nouvelles ne peut durablement tenir lieu de politique », conclut le Monde.
Le gouvernement français doit pourtant se dépêcher de se sortir de ce piège fiscal dans lequel il s’est englué lui-même. Le journal ABC souligne que l’affaire Depardieu est révélatrice du sentiment des Français à cet égard. En effet, même s’il s’attire beaucoup de critiques de ses compatriotes, l’acteur Gérard Depardieu gagne de plus en plus leur compréhension pour son exil fiscal. « C’est peut-être parce qu’un plus grand nombre de gens commencent à comprendre que l’Etat social n’est pas étirable à l’infini. Que le désir insatiable des Socialistes d’étendre l’Etat-Providence, auquel ils doivent leur succès, ne peut pas être financé.
Que non seulement les riches, mais aussi les membres de la classe moyenne en ont marre de payer pour un Etat gigantesque dans lequel les limites entre la solidarité et le populisme sont de plus en plus brouillées. En France, la patrie de Depardieu, les 10% les plus riches de la population contribuaient pour 62% de l’impôt sur le revenu en 1975. En 2011, c’était déjà 74%. Et si les politiciens comme Hollande avaient les mains libres, les impôts continueraient d’augmenter, comme la dépense publique aux Etats Unis, du moment que cela leur permettrait d’éviter de renoncer aux politiques sociales populaires et populistes qui garantissent leur réélection ». 

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