170 Millions d’Euros et plus si affinité….
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé aujourd’hui lundi
22 octobre, le déblocage d’une aide exceptionnelle de 170 millions
d’euros destinée à une trentaine de départements en difficultés
financières.
Les mêmes fausses solutions que Fillon
C’est exactement ce que François Fillon avait fait l’an dernier avec
un fonds d’urgence de 150M€. Enfin, presque la même chose. Car si l’an
passé, l’aide était pour moitié automatique sur des critères établis et
pour moitié sur acte de candidature, nos gouvernants socialistes ont
décidé que, cette année, pour recevoir une aide, les départements
devront écrire au préfet, ce qui déclenche une « procédure de débat et
d’analyse » de leur situation financière par l’administration. Autrement
dit, la mainmise de l’Etat se renforce, le copinage va jouer à plein.
Nous ne le savons que trop, avec les instances politiques, lorsque les
critères ne sont pas clairement définis et strictement appliqués, cela
tourne toujours à l’avantage des amis.
L’autre grande nouvelle de la réunion d’aujourd’hui à l’Elysée est
l’engagement du Président à créer les conditions de mise en place en
2014 de ressources « pérennes et suffisantes » pour financer
les allocations de solidarité. Un « groupe de travail » (avec M.
Gallois?) sera installé avant la fin de l’année pour étudier les moyens
d’assurer ce financement. Mais quand donc cessera-t-on dans ce pays de
faire fonctionner la machine à rustines? Si la solidarité est du ressort
national, qu’elle soit prise en charge par la Nation, si elle est du
ressort local, qu’on laisse les collectivités locales faire selon leurs
choix et leurs moyens! Voilà un Etat qui transmet aux collectivités une
responsabilité dont il veut néanmoins contrôler et imposer les modalités
d’application pour finalement se retrouver en situation de devoir faire
face au coût… N’importe quoi!
Les départements s’engagent à plomber l’avenir avec les emplois du même nom
Les départements, estimant probablement que la fiscalité locale n’est
pas assez lourde ou que leur endettement n’est pas encore suffisant, se
sont engagés à favoriser le « recrutement » de 7.000 emplois d’avenir
dès 2013 au sein de leurs services. Ils s’engagent à augmenter de 20 %
le nombre de jeunes en contrats d’apprentissage et en contrats aidés. On
se doute bien que cet engagement, avec les élections municipales de
2014, sera tenu…. Il est clair que cette mesure clientéliste connait
plus d’écho auprès de nos élus locaux que celle qui consisterait à
soutenir la création d’emplois productifs dans les TPE de leur zone
d’influence!
D’ailleurs, tiens, puisque, tout de même, la problématique de payer
tous ces jeunes embauchés sans avenir se pose, plusieurs pistes ont été
évoquées, dont une extension de la journée de solidarité à l’ensemble
des catégories socio-professionnelles (version moderne de la corvée) et
un éventuel déplafonnement des droits de mutation. Une remise à plat des
profils de poste dans des collectivités locales qui se sont enflées en
personnel de manière incroyable depuis quelques années, l’arrêt de
subventions à des associations bidons qui ne représentent personne et
n’ont aucune activité militante et bénévole, une diminution du train de
vie de certains élus, administratifs et services, l’abandon de projets
démesurés, tout cela n’a évidemment pas été évoqué…. Tiens, ça ce serait
un sujet intéressant d’étude pour les emplois d’avenir… En attendant,
vous pouvez toujours acheter le
N° spécial du cri du Contribuable sur le sujet, il est en promo à 3€!
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