TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

dimanche 19 août 2012

Le cri des faucons 


Attaquer avant d’être attaqué. La logique d’Israël est implacable et intangible. L’Etat hébreu lui doit sans doute sa survie. Quoi qu’en la matière il convienne d’être prudent et de ne pas prendre pour argent comptant l’idéologie dominante qui, ici comme ailleurs, n’est jamais que la passion du faux témoignage.
Attaquer avant d’être attaqué, on y revient. Radical principe de précaution qui dessine un horizon crépusculaire. Le bombardement des mots avant le bombardement et les morts. L’imminence d’une menace réelle, supposée ou fictive érigée en preuve. Schéma déjà entr’aperçu en Irak on s’en souvient.
Même s’il faut se méfier des bruits de bottes qui résonnent un peu trop fort, ils sont en tout cas toujours à prendre au sérieux. Ceux-là plus que les autres. Parce que l’hypothèse de voir l’Iran disposer de l’arme nucléaire fait frémir. Parce qu’Israël n’a pas l’habitude de menacer en l’air. Et puis parce que l’étincelle est prête et que la poudre est partout dans cette région du globe.
Benyamin Netanyahou, Ehud Barak et les va-t-en-guerre qui les entourent sont de toute évidence décidés à faire un sort à l’Iran, de son côté absolument parfait dans son rôle d’épouvantail. Même si l’armée et le Mossad sont opposés à cette intervention. Même si les États-Unis, pas prêts à remettre le couvert après les guêpiers afghans et irakiens, freinent des quatre fers.
Il ne faut d’ailleurs pas se tromper d’interprétation : l’escalade rhétorique de ces dernières heures n’est pas un avertissement à l’Iran et à ses alliés du Hezbollah ou du Hamas. C’est avant tout un message envoyé à Washington et à Barack Obama dont l’indispensable soutien politique, moral et surtout militaire est jugé trop tiède.
En annonçant et en datant l’intervention armée, Israël cherche à contraindre son allié historique. 
Des manœuvres d’apprentis sorciers qui pourraient mener, par le jeu des alliances, à un conflit généralisé et incontrôlable.

0 commentaires: