Selon les prévisions du FMI, la dette publique dans les pays développés devrait dépasser 110 % cette année et 113 % en 2013.
La dette publique accumulée par les pays
riches s'approche des niveaux atteints en "temps de guerre", a estimé
vendredi la directrice générale du FMI Christine Lagarde,
estimant que cet "obstacle" ne pourra être surmonté qu'en empruntant
"un chemin étroit". "Le plus grand obstacle (à la croissance, NDLR) sera
sans doute l'immense héritage légué par la dette publique qui atteint
maintenant en moyenne 110 % (du produit intérieur brut, NDLR) dans les
pays développés, quasiment un niveau de temps de guerre", a déclaré
Christine Lagarde à Tokyo devant les représentants des 188 États-membres
du Fonds, réunis en assemblée plénière.
Selon les prévisions du
FMI publiées cette semaine, la dette publique dans les pays développés
devrait dépasser 110 % cette année et 113 % en 2013. Au Japon,
ce ratio devrait s'élever à 236,6 % en 2011. D'après Christine Lagarde,
s'attaquer à cette dette avec une croissance atone sera "incroyablement
difficile" et nécessite de trouver "le bon rythme" de réduction des
déficits. "C'est un chemin étroit, probablement un long chemin et pour
lequel il n'existe pas de raccourcis", a-t-elle estimé.
La
patronne du Fonds a par ailleurs de nouveau appelé à réformer un système
financier qui "n'est toujours pas plus sûr" qu'au moment de la faillite
de la banque américaine Lehman Brothers en 2008, qui a déclenché la
crise financière. "Les excès continus et les scandales montrent que la
culture (de la finance, NDLR) n'a pas réellement changé", a déclaré
Christine Lagarde. Le système "est encore beaucoup trop complexe, les
activités sont encore trop concentrées dans de grands établissements",
a-t-elle précisé, ajoutant que le spectre de banques "trop grandes pour
faire faillite" (too big to fail) continuaient à "hanter" le secteur.
samedi 13 octobre 2012
Lagarde juge la dette des pays riches proche des niveaux de "temps de guerre"
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