François Hollande aime bien l’expression. Quand les autres ne
partagent pas ses vues, il demande qu’on mette « tout sur la table ».
Mais à chaque fois les Européens n’en veulent pas.
François Hollande aime bien l’expression. Quand les autres ne
partagent pas ses vues, il demande qu’on mette « tout sur la table ».
Après quoi, François Hollande a mis sur la table la taxe sur les transactions financières. Ici ce sont les Anglais qui la refusent, craignant à juste titre que la place de Londres soit désertée au profit de quelque paradis financier américain ou asiatique. De plus les Anglais utilisent beaucoup plus les fonds d’investissements que les banques pour financer les crédits longs, et seraient donc davantage touchés par une telle taxe.
Reste enfin la lancinante question des Grecs. Pour l’instant l’accord pour garder la Grèce dans la zone euro semble encore solide, mais en Allemagne, beaucoup d’amis d’Angela Merkel souhaitent la rupture. Les banques créancières des Grecs sont surtout françaises (le Crédit Agricole est fortement menacé), tandis que les pertes sur les crédits accordés par le Fonds Européen de Solidarité Financière seraient à la charge de l’Union entière (mais l’Allemagne a été le plus gros apporteur au Fonds).
Tous ces résultats paraîtront bien minces au regard des airs de Matamore du Président, qui voulait revoir tous les traités et toute la politique économique de l’Union. Les discours sur la finance, la spéculation, la nouvelle Europe solidaire, vont peut-être s’entendre quelques semaines encore, au moins jusqu’aux législatives. Puis on passera aux choses sérieuses, restées sous la table.
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