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dimanche 22 avril 2012

Un tsunami a englouti les envahisseurs de Potidée

Le risque est encore présent dans une région fortement peuplée et qui abrite de nombreux hôtels.
Le village de Potidée, en Grèce, a été  sauvé des envahisseurs perses, durant l’hiver 479 avant notre ère, par un raz-de-marée, selon une étude présentée jeudi aux Etats-Unis, qui met en garde contre le risque sismique dans cette zone et la répétition d’un tel phénomène.   
De nouveaux indices géologiques laissent penser que la région pourrait encore être vulnérable à un tsunami, explique Klaus Reicherter, de l’université d’Aix-la-Chapelle en Allemagne, principal auteur de cette recherche. L’historien grec, Hérodote, avait décrit l’étrange retrait de la mer à Potidée, dans le nord-est de la Grèce actuelle, suivi d’énormes vagues. Klaus Reicherter et ses collègues ont confirmé et étayé ce récit en  analysant des échantillons de sédiments prélevés dans la péninsule de Cassandra, dans le nord de la Grèce, où se situent Potidée et à proximité Nea Potidea, le village moderne.   
Les carottes de sédiments révèlent des indices d’un phénomène marin «de grande puissance», comme de très grosses vagues.  Les excavations effectuées à proximité de la ville ancienne voisine de Mende ont également permis de mettre au jour des phénomènes naturels de forte puissance datant du Ve siècle avant Jésus-Christ. La couche sédimentaire de Mende contient des coquillages marins plus anciens provenant probablement des fonds marins qui ont été transportés lors du tsunami. Les modèles de prévision sismique dans le nord du bassin égéen, près de la péninsule de Cassandra, laissent penser que de futurs séismes dans cette région pourraient provoquer de très grosses vagues de raz-de-marée, préviennent les auteurs de cette recherche.
Malgré ce risque, cette zone n’est pas comprise dans les dix régions de Grèce classées comme présentant un risque de tsunami. Klaus Reicherter et son équipe estiment que leurs découvertes montrent que le golfe Thermaïque, où se situe la péninsule de Cassandra, devrait faire partie des zones à risque, d’autant que cette région est fortement peuplée et  abrite de nombreux hôtels et résidences de vacances.  
Ce chercheur devait présenter son étude, jeudi, à la conférence annuelle de la Société américaine de sismologie (SSA) réunie à San Diego (Californie,  ouest).
 

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