La dette remplace aujourd’hui l’inflation. Un rappel historique permet de le comprendre.
Le règne de l’inflation en Europe a duré plus de 25 siècles :
– En 630 av. J.-C., Ardys, roi de Lydie, a mis en circulation les
premières pièces de monnaie connues en Occident, qui contenaient de l’or
et de l’argent, provenant du Pactole, le fameux fleuve coulant en
Lydie.
– C’est de 560 av. J.-C. que date la première inflation connue des
archéologues. Ils ont, en effet, analysé des pièces découvertes à
Éphèse, dans le temple d’Artémis, la déesse de la chasse. Pièces
offertes par Crésus, le petit-fils d’Ardys, et identiques aux pièces
déjà fabriquées, mais contenant moins d’or…
– Et, pendant plus de 2 600 ans, pratiquement tous les gouvernements ont
utilisé l’inflation pour financer leurs dépenses excessives. Ils se
sont bien évidemment attribué le monopole de la création monétaire,
punissant de la peine capitale les faux-monnayeurs.
– En 1715, pour éponger les dettes héritées de Louis XIV, le Régent fait
appel au « financier » John Law. Celui-ci met en circulation des
billets en papier. Ainsi est née, en Europe, la monnaie dite
« fiduciaire ».
La porte est alors ouverte à tous les excès. Et, depuis, des
gouvernements succombent sans arrêt à la tentation et font « marcher la
planche à billets ». Mais le peuple n’aime pas les désordres monétaires
et des troubles sociaux, parfois très graves, apparaissent presque
toujours.
– Le 4 janvier 1973, pour s’opposer à l’inflation, les pays européens
retirent aux gouvernements le monopole de la création monétaire et le
transfèrent à leur banque centrale. Avec une consigne très précise pour
la banque de France : aligner l’inflation française sur l’inflation
allemande.
Le règne de l’inflation s’achève, celui de la dette commence.
Car, depuis 1973, aucun gouvernement français n’a modifié son comportement.
Chaque gouvernement continue à vouloir plaire à ses électeurs, en leur donnant de l’argent d’une façon ou d’une autre, sans pour autant augmenter les impôts. Ils empruntent donc de l’argent.
En 1977, La dette de la France n’est encore que de 70 milliards d’euros.
En 1991, elle atteint déjà 400 milliards d’euros. En 1999, elle monte à
800 milliards. En 2012, enfin, elle dépasse le chiffre faramineux de 1
700 milliards…
Cette situation catastrophique devient insupportable.
Comment sortir de la dette ?
Les responsables français semblent ignorer que nos entreprises sont
maintenant soumises à la concurrence de toutes les entreprises
étrangères.
Il faut donc modifier nos lois en tenant compte de cette réalité
incontournable et en respectant une chronologie. Il faut d’abord
relancer l’économie, puis rembourser la dette.
Huit réformes nous semblent nécessaires :
1) Il faut modifier la parité fixe liant entre elles les anciennes
monnaies européennes. Elles ne correspondent plus à la réalité
économique. On peut le faire, soit en revenant aux monnaies nationales
et en laissant le marché déterminer la valeur relative des monnaies ;
soit en conservant l’euro. Une dévaluation d’au moins 16 % semble
nécessaire. Nos entreprises redeviendront alors compétitives.
2) Il faut supprimer la progressivité de l’impôt sur le revenu.
3) Il faut supprimer l’impôt sur la fortune (l’ISF).
4) Il faut supprimer tous les impôts touchant les entreprises (en imitant la Suède).
5) On peut alors, au besoin, augmenter la TVA, sans diminuer le pouvoir
d’achat des consommateurs. Car la TVA impose les produits venant de
l’étranger et la concurrence pousse les entreprises à abaisser leurs
prix. Ici, il faut imiter l’Allemagne.
6) Il faut simplifier radicalement la fiscalité française en n’ajoutant
plus une nouvelle loi aux anciennes lois, mais en les remplaçant. Il
faut imiter l’Italie.
La France deviendra ainsi un paradis fiscal attirant les entreprises et les riches, et imitant le Luxembourg ou Monaco.
Ensuite, quand la reprise économique sera là, on mettra en place les
mesures s’opposant à la dette. Sinon, le chômage ne peut qu’augmenter.
7) Il faut rembourser la dette, en augmentant au besoin la TVA, durant quelques années.
8) Il faut cesser de dépenser plus qu’on ne gagne. Surtout en réduisant les dépenses.
Il faut, sans hésiter, copier ce qui réussit ailleurs.
mercredi 4 avril 2012
L’inflation, la dette et les réformes nécessaires
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