TOUT EST DIT

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samedi 7 avril 2012

Le PS et la théorie du "programme caché"

Lire entre les lignes du programme de Nicolas Sarkozy. C'est ce que les socialistes tentent de faire. Et tous le répétent, à commencer par François Hollande : le président-candidat dispose en fait d'un "programme caché". 

Le PS l'assure : Nicolas Sarkozy n'a pas tout dit de ses intentions. Alors que le président sortant a dévoilé son programme jeudi, les socialistes estiment que certaines mesures du programme ont été cachées. Un élément de langage d'abord développé mercredi à Rennes par François Hollande, la veille de la présentation du projet de son rival. "De la même manière qu'il escamote son bilan, il veut aussi cacher son projet", accuse alors le socialiste. "Son projet, c'est le démantèlement du droit du travail. C'est son motif plus ou moins avoué", ajoute aussi le député de Corrèze. "Le projet caché est aussi une augmentation des impôts de tous les Français", poursuit-il, la chiffrant à "près de 50 milliards entre 2011 et 2016". "Voilà le programme fiscal caché du candidat sortant", résume François Hollande, avant d'énumérer : "Son projet, c'est l'austérité (...) le projet caché, c'est l'attaque contre les collectivités locales", contre "les syndicats".
Le lendemain, Martine Aubry se charge de relayer l'argumentaire. "Le projet caché, peut-être en plus fort et plus dur, c'est l'austérité encore plus fort (...) et la précarité", à travers "les contrats de compétitivité, ces accords proposés aux salariés pour réduire leurs salaires sous la menace du licenciement", lance la Première secrétaire du PS lors d'un déplacement à Grenoble.

"Ce qu'il fera demain n'est pas ce qu'il dit aujourd'hui"

Dénoncer ce que le programme de Nicolas Sarkozy contient mais aussi rappeler ce qu'il ne dit pas. C'est l'objectif d'une conférence de presse organisée jeudi par l'équipe de campagne de François Hollande, dans la foulée de celle du président sortant. "Il y avait très peu de choses sur les questions décisives pour les Français comme le pouvoir d'achat ou l'emploi industriel", souligne alors Michel Sapin, quelques minutes après la conférence de presse du candidat sortant. A nouveau, l'ancien ministre ressort l'argument du "programme caché" derrière "les quelques chiffres" comme "le saccage de l'assurance maladie au détriment "des plus faibles".
"Ce qu'il fera demain n'est pas ce qu'il dit aujourd'hui", renchérit encore le député Bruno Le Roux, porte-parole du candidat socialiste. "On a vu la vacuité du programme réel et la validation du programme caché", insiste-t-il. Najat Vallaud-Belkacem, elle aussi porte-parole utilise cette fois un autre argument : "La montagne a accouché d'une souris pathétique".
Déjà mardi, Michel Sapin avait détaillé, chiffres à l'appui, tout ce que, selon lui, Nicolas Sarkozy ne dirait pas : "Vous avez 25 milliards d'euros d'augmentations d'impôts cachées", "20 milliards de dépenses nouvelles" pour financer les propositions faites depuis le début de la campagne et "il y aura des réductions de dépenses cachées". Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés socialistes, avait lui aussi tenu "à dénoncer le vrai programme caché de Nicolas Sarkozy (...) Il est tellement inavouable (...). Ce sera la vraie rupture avec le modèle social français qui est l'adversaire de ceux qui sont actuellement au pouvoir". Vendredi, sur son compte Twitter, le conseiller spécial de François Hollande écrit, encore une fois : 

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