"Je crois que la plupart des gens ne se rendent pas compte du drame que l'ISF cause aux gens de ma catégorie, explique-t-elle. Je suis forcée, à pas loin de 70 ans et malade, de vendre mon appartement et de déménager." Françoise Hardy entre dans les détails en avouant des revenus annuels de 150 000 euros - mais fluctuants selon les années. Selon elle, ils pourraient ne pas suffire demain à régler ses factures, ses charges et ses impôts, en cas de victoire des socialistes à la présidentielle. "Je paie 40 000 euros d'ISF par an. Si Hollande le multiplie par trois, qu'est-ce que je fais ? Je suis à la rue. Je comprends les gens qui quittent le pays à cause des impôts. (...) On parle du fait qu'il est très important de payer des impôts sur le revenu du capital : je suis tout à fait d'accord, poursuit-elle, mais pas pour taxer un patrimoine qui vous a coûté des fortunes à acquérir, et qui vous coûte déjà des sommes folles en entretien, charges et assurances."
Devant l'augmentation des prix de l'immobilier, qui gonflent mécaniquement le patrimoine des propriétaires français, le seuil de paiement de l'ISF avait été porté de 800 000 à 1,3 million d'euros. Le candidat socialiste s'engage pour l'instant à conserver ce seuil. En revanche, les taux d'imposition devraient varier et alourdir en conséquence la facture des plus riches. Si Françoise Hardy quitte définitivement Paris dans un futur proche, ce serait pour s'installer à Londres ou à New York, "deux villes où je pourrais envisager de vivre", confie-t-elle. Mère du chanteur Thomas Dutronc, la chanteuse, réputée pour sa franchise, se montre d'habitude très discrète dans le milieu artistique français, ne s'affichant jamais en soirées, vivant presque recluse dans son appartement, tout en continuant à travailler ses textes et ses mélodies avec la nouvelle génération, comme récemment Calogero ou encore La Grande Sophie. Son dernier album La pluie sans parapluie (EMI Music) est sorti il y a deux ans.
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