TOUT EST DIT

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jeudi 29 mars 2012

Pendant trois jours, le Théâtre de Marseille livré aux fellouzes et à leurs amis


Cela va se passer pendant trois jours. A « La Criée », le Théâtre national (sic) de Marseille. Les 30, 31 mars et 1er avril, à l’initiative de Marianne, de France Inter, de France Bleu Provence, du conseil général des (Ba)Bouches-du-Rhône, de La Provence du quotidien algérien El Khabar et autres moindres seigneurs, les fellouzes et leurs amis vont traiter de « La guerre d’Algérie, cinquante ans après. »
Pour vous donner une idée de la chose, voici les noms et qualités de quelques-uns des intervenants :
— Omar Belhouchet, directeur du quotidien El Watan
— Redha Malek, ancien Premier ministre FLN
— Abdelaziz Belkhaden, secrétaire général du FLN, ancien Premier ministre FLN
— Sid Ahmed Gozali, ancien Premier ministre FLN
— Yacef Saadi, ancien terroriste FLN
— Mohamed Touati, général FLN
— Cherif Rezki, directeur du quotidien El Khabar
Et je vous épargne les Hamid Grine, Miloud Brahimi, Mohamed Maougal, Mohamed Sari, Sofiane Hadjaj, Abdelmadjdid Merdaci, Abdelziz Rahabi, Nourredine Saâdi, Zohra Drif et tutti quanti.
Bref, toute la smalah d’Abdelkader non point réunie à Alger, ce dont on se ficherait royalement, mais en plein cœur de Marseille.
Pour accompagner cet aréopage, il y a du beau monde côté français : François Hollande, Benjamin Stora, Louis Gardel, Jean-François Kahn, Elisabeth Guigou, Pierre Joxe, Guy Bedos, Jean-Louis Bianco, Bernard Guetta, Bernard-Henri Levy, Jean Daniel, Jean-Jacques Aillagon, Maurice Szafran (qui, pour annoncer les festivités, a publié dans Marianne un édito à se faire pipi dessus), etc.
Au moment où un Algérien (devenu français nous dit-on) vient de flinguer sept personnes de confession chrétienne, juive, musulmane et – singulièrement – des paras d’origine maghrébine (dont un Kabyle converti au catholicisme), dans la tradition même de ce que pratiquèrent (à commencer par le massacre de très jeunes enfants) les égorgeurs du FLN, la décence la plus élémentaire aurait commandé que ces trois journées provocatrices soient annulées. Il n’en est rien.
Disons-le tout net : tous ceux – à commencer par le sinistre François Hollande – qui vont participer, aux côtés de gens du FLN (dont d’anciens terroristes, façon Mohamed Merah), à ces journées de la honte, seront marqués à jamais du sceau de l’infamie.
Une telle réunion, en toutes circonstances, n’a pas lieu d’être en France. Elle prend une dimension ignominieuse après les tueries de Toulouse et de Montauban. Le FLN, ramassis d’égorgeurs, n’a pas été un ennemi que l’on pourrait respecter. S’afficher à la même tribune que lui, c’est se faire les complices – sinon les approbateurs – de ces tueurs qui ont le sang des nôtres jusqu’aux oreilles.

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