vendredi 30 mars 2012
Il n’y a plus de Pyrénées
Le commentaire La plus grande grève d’Europe depuis cinq ans a eu
lieu hier. Nos polémiquettes nationales et cette campagne désespérément
franco-française occultent ces marées humaines charriant le désespoir et
la colère dans toutes les villes d’une Espagne exsangue. La lucidité
commande pourtant de lever la tête pour regarder par-dessus les
Pyrénées.Avec entre autres malheurs, un chômage des jeunes à 45 %, un
ménage sur quatre surendetté et la moitié des salariés en dessous de 1
050 euros par mois, l’Espagne est un grand pays au bord du précipice et
ne laisse pas d’autre choix à son peuple que la rigueur ou le chaos. Se
rassurer en se disant « ça va mieux de ce côté-ci », c’est nier la
réalité de notre monde. La fameuse exclamation de l’ambassadeur
d’Espagne en 1 700 à la cour de Louis XIV « Il n’y a plus de Pyrénées » a
fini par devenir réalité dans l’Europe de 2012. La monnaie unique, les
échanges interbancaires, les investissements croisés ont imbriqué les
économies.Si demain l’Espagne menace ruine comme la Grèce hier, la
France basculera aussi du mauvais côté. Tous nos candidats devront
remballer leurs promesses et ranger leurs propositions
franco-françaises. Que sont-ils prêts à décider pour sauver l’Espagne ?
C’est la question la plus importante pour notre avenir.
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