L’ancien Premier ministre, Edouard Balladur, mentor de Nicolas Sarkozy, livre son regard sur la campagne dans un entretien au JDD à paraître dimanche. Extraits.
Je le crois profondément. C’est une campagne qui a commencé il y a maintenant longtemps et qui va encore durer deux mois. Je note qu’au premier tour les sondages des candidats se rapprochent. Ce qui me frappe c’est le caractère haineux qui est donné à cette campagne par tous ceux qui, loin de s’attacher à proposer des solutions de fond, tentent d’accabler Nicolas Sarkozy de façon parfois injurieuse. Que cela me scandalise n’est pas le plus important, mais plutôt que cela donne une image détestable du débat politique et explique la déception que suscite chez les Français la campagne électorale.
Toutes les religions ont des existences millénaires et toutes, y compris la religion catholique, tentent de s’adapter aux changements de l’époque tout en maintenant leurs principes essentiels. Cela étant, les périodes électorales ne sont sans doute pas la bonne occasion pour répondre à ces questions, ni même pour les poser.
Mettons de côté les faux arguments. Si n’avoir jamais gouverné n’est pas nécessairement un inconvénient, ce n’est pas non plus un avantage. Allons plus loin : on ne peut sans décevoir et pendant des semaines et des semaines ne pas prendre position sur les sujets gênants, être évasif, se contredire, voire se contenter d’un discours prétendu rassembleur et qui en fait est lénifiant. Le peuple français a besoin à sa tête de clarté et de volonté. Ce n’est pas le moment de rêver mais celui des réalités qui peuvent être rudes : il faut être précis sur les mécanismes européens de coordination budgétaire, sur la réduction des déficits et de l’endettement, sur les réformes indispensables pour redonner souplesse et dynamisme à notre société.
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