Après le vote du nouveau plan d'austérité par le Parlement, Athènes est secouée par des manifestations qui dégénèrent. Suivez la journée en direct.
L'édito vidéo de Christophe Barbier
[Lire l'analyse d'un député grec: "Les Européens veulent faire de la Grèce un protectorat"]
13h23. Alors que les Grecs manifestent, l'Union européenne semble satisfaite. Le commissaire européen aux affaires économiques, Olli Rehn, a salué le vote du Parlement grec en faveur d'un nouveau plan de rigueur comme une "avancée cruciale" vers le déblocage d'une aide européenne de 130 milliards d'euros, vitale pour Athènes. A ses yeux, il s'agit de "l'expression de la détermination du pays à mettre un terme à la spirale des finances insoutenables et de la perte de compétitivité". Ce vote était l'un des trois éléments exigés d'Athènes d'ici mercredi par ses partenaires de la zone euro en échange du déblocage de cette aide, dont la Grèce a absolument besoin pour éviter le défaut de paiement brutal dès le 20 mars, lorsque 14,5 milliards d'euros d'obligations grecques viendront à échéance.
13h19. L'organisation altermondialiste Attac dénonce "une violence sans précédent" de l'Union européenne contre la Grèce. L'ONG avance plusieurs mesures comme une "annulation des dettes illégitimes" pour sortir de l'impasse le pays secoué par des manifestations massives contre les plans d'austérité. "L'économie grecque est littéralement laminée par les politiques d'austérité, dont le nouveau plan est une étape supplémentaire", affirme dans un communiqué Attac France. "L'Union européenne exerce une violence sans précédent contre l'un de ses pays membres, prélude à d'autres violences contre d'autres pays", dit-elle. Selon l'organisation altermondialiste, "la restructuration de la dette ne servira qu'à maintenir à long terme le flux des intérêts qui saignent l'économie grecque en alimentant les banques européennes".
Le contexte: La Grèce a choisi dimanche d'accepter l'austérité imposée par ses créanciers afin de pouvoir échapper à la faillite et rester dans la zone euro, après un vote du parlement en faveur d'un programme de rigueur draconienne violemment contesté lors de spectaculaires manifestations.
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