"Ils veulent mon scalp"
Les « putschistes » comme les appelle Hervé Morin seront même nombreux, promet Jean-Cristophe Lagarde, président exécutif du Nouveau Centre, à se presser sous les ors du Palais Bourbon pour désavouer le roi. Cette candidature « engage notre mouvement avant même que nous ayons pu avoir un débat sur notre stratégie collective », ont notamment dénoncé dans un courrier les ministres François Sauvadet et Maurice Leroy et les anciens ministres André Santini et Valérie Létard, chefs de file de la rébellion. Submergé par le raz-de-marée qui s'annonce, Jean Christophe Lagarde s'est même réjoui d'avoir dû « prendre une salle plus grande ». Une première réunion qui leur permettra surtout de se compter et d'évaluer les forces en présence.« Seuls 28 présidents ou délégués sur 150 seront présents », a compté pour sa part Hervé Morin pressé de voir les « putschistes » faire «pschitt». Selon lui, leur démarche ne sert qu'à « torpiller » sa candidature et à « amener (son) scalp sur un plateau » à Nicolas Sarkozy. Pas de doute, le NC est en plein «revival» de la conquête de l'Ouest, Hervé Morin incarnant toutes les tribus amérindiennes à lui tout seul. « Je suis le centre clair, non équivoque, non ambigu, qui veut porter une alternative mais au sein d'une majorité qu'on connaît », continue Hervé Morin. « Le vote Bayrou, c'est un chèque en blanc : quelle équipe, quelle majorité ? », ajoute-il encore, persuadé d'imposer un rapport de force avec Nicolas Sarkozy. Certaines personnes mal intentionnées seraient peut-être tentées de lui retourner la question.
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