On a vécu hier une parenthèse dans la campagne. Une journée creuse, vide, caricaturale, limite hystérique. Scandée par un mot : arrogance. Celui dont Alain Juppé, la veille au soir, avait accusé François Hollande au cours d'un face-à-face télévisé qui, quoique tendu et aigre, a plutôt relevé le débat politique. La nuit n'a pas porté conseil : le matraquage qu'on nous a infligé le lendemain l'a déshonoré. Tous les ténors - les ministres Guéant, Le Maire, Bertrand, Kosciusko-Morizet, le patron de l'UMP Copé - ont martelé en boucle le mot fétiche, tandis que le camp d'en face répliquait que c'est la droite qui « suinte d'arrogance ». On s'est d'abord demandé ce qui pousse à l'arrogance : le pouvoir ? On a découvert ensuite que Hollande n'était plus flou ou mou, mais arrogant. On s'est interrogé sur Juppé qui a parfois du mal à dissimuler une certaine morgue ; sur Copé qui en matière d'arrogance parle d'or ; sur Sarkozy qui n'est pas le dernier à laisser percer des sentiments de fierté mêlés d'insolence. Et aussi sur Hollande qui s'est montré présomptueux en se voyant et croyant déjà à l'Elysée. De là, à droite, à infantiliser la politique, à robotiser la parole publique, à se déchaîner sans compter ni penser tout en appelant benoîtement au débat d'idées... Y en a marre de ces fameux « éléments de langage » de l'Elysée, de Solférino ou d'ailleurs. Vous savez, ce gros rouge qui tache. Ces anti-sèches qui permettent aux récitants d'affronter les médias, de dézinguer l'adversaire et au fond de masquer leurs problèmes. Pour en revenir à l'arrogance, pas sûr du tout qu'elle soit le meilleur argument pour servir Sarkozy !
samedi 28 janvier 2012
L'arrogance et le gros rouge qui tache
On a vécu hier une parenthèse dans la campagne. Une journée creuse, vide, caricaturale, limite hystérique. Scandée par un mot : arrogance. Celui dont Alain Juppé, la veille au soir, avait accusé François Hollande au cours d'un face-à-face télévisé qui, quoique tendu et aigre, a plutôt relevé le débat politique. La nuit n'a pas porté conseil : le matraquage qu'on nous a infligé le lendemain l'a déshonoré. Tous les ténors - les ministres Guéant, Le Maire, Bertrand, Kosciusko-Morizet, le patron de l'UMP Copé - ont martelé en boucle le mot fétiche, tandis que le camp d'en face répliquait que c'est la droite qui « suinte d'arrogance ». On s'est d'abord demandé ce qui pousse à l'arrogance : le pouvoir ? On a découvert ensuite que Hollande n'était plus flou ou mou, mais arrogant. On s'est interrogé sur Juppé qui a parfois du mal à dissimuler une certaine morgue ; sur Copé qui en matière d'arrogance parle d'or ; sur Sarkozy qui n'est pas le dernier à laisser percer des sentiments de fierté mêlés d'insolence. Et aussi sur Hollande qui s'est montré présomptueux en se voyant et croyant déjà à l'Elysée. De là, à droite, à infantiliser la politique, à robotiser la parole publique, à se déchaîner sans compter ni penser tout en appelant benoîtement au débat d'idées... Y en a marre de ces fameux « éléments de langage » de l'Elysée, de Solférino ou d'ailleurs. Vous savez, ce gros rouge qui tache. Ces anti-sèches qui permettent aux récitants d'affronter les médias, de dézinguer l'adversaire et au fond de masquer leurs problèmes. Pour en revenir à l'arrogance, pas sûr du tout qu'elle soit le meilleur argument pour servir Sarkozy !
On a vécu hier une parenthèse dans la campagne. Une journée creuse, vide, caricaturale, limite hystérique. Scandée par un mot : arrogance. Celui dont Alain Juppé, la veille au soir, avait accusé François Hollande au cours d'un face-à-face télévisé qui, quoique tendu et aigre, a plutôt relevé le débat politique. La nuit n'a pas porté conseil : le matraquage qu'on nous a infligé le lendemain l'a déshonoré. Tous les ténors - les ministres Guéant, Le Maire, Bertrand, Kosciusko-Morizet, le patron de l'UMP Copé - ont martelé en boucle le mot fétiche, tandis que le camp d'en face répliquait que c'est la droite qui « suinte d'arrogance ». On s'est d'abord demandé ce qui pousse à l'arrogance : le pouvoir ? On a découvert ensuite que Hollande n'était plus flou ou mou, mais arrogant. On s'est interrogé sur Juppé qui a parfois du mal à dissimuler une certaine morgue ; sur Copé qui en matière d'arrogance parle d'or ; sur Sarkozy qui n'est pas le dernier à laisser percer des sentiments de fierté mêlés d'insolence. Et aussi sur Hollande qui s'est montré présomptueux en se voyant et croyant déjà à l'Elysée. De là, à droite, à infantiliser la politique, à robotiser la parole publique, à se déchaîner sans compter ni penser tout en appelant benoîtement au débat d'idées... Y en a marre de ces fameux « éléments de langage » de l'Elysée, de Solférino ou d'ailleurs. Vous savez, ce gros rouge qui tache. Ces anti-sèches qui permettent aux récitants d'affronter les médias, de dézinguer l'adversaire et au fond de masquer leurs problèmes. Pour en revenir à l'arrogance, pas sûr du tout qu'elle soit le meilleur argument pour servir Sarkozy !
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