samedi 10 décembre 2011
Règlement de comptes à OK Solférino
Les affaires, pour un parti politique, tombent toujours mal en ce qu'elles affaiblissent ses intérêts électoraux et, au-delà, discréditent la vie publique. Celle qui mettrait au jour un éventuel financement occulte de la fédération socialiste du Pas-de-Calais encore plus mal. Elle a l'apparence d'une catastrophe en termes de calendrier. Passons sur le caractère fortuit de révélations surgissant alors que le PS sort un abécédaire des « turpitudes » du sarkozysme. On imagine les digressions en puissance : A comme amnésie, B comme barons pris la main dans le sac, C comme corruption chez Martine Aubry, etc. La convention nationale du PS qui délivre aujourd'hui les investitures aux législatives survient fort inopportunément : les protagonistes de l'affaire sont candidats. Ensuite, le souffle de la déflagration DSK à peine retombé, c'est la liaison sulfureuse entre argent et politique qui s'invite dans la campagne de François Hollande, décidément en proie à la scoumoune. Plus cruel, les accusations - graves puisqu'il est question d'un système sophistiqué de surfacturations et d'enrichissement personnel - ne sont pas portées par le camp d'en face mais par un cacique de la famille PS, lui-même inquiété par la justice. Enfin, l'offensive purificatrice est menée par Arnaud Montebourg qui, à l'instar des juges, a dans le collimateur les deux fédérations les plus puissantes du PS. Après la dénonciation du clientélisme Guérini, il mouille Jack Lang ! Exercice de salubrité politique courageux mais périlleux : ses amis reprochent au justicier de laver plus blanc que blanc. Le rôle est déjà préempté par une certaine Marine Le Pen
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire